Les tensions autour des Gilets jaunes se poursuivent cette semaine alors qu’un nouveau samedi de mobilisation est prévu en France samedi 11 janvier. Une action est prévue ce jeudi en Moselle, à Châtel-Saint-Germain dans la banlieue de Metz pour la venue du ministre de l’Intérieur Christophe Castaner.
Le « premier flic de France » a choisi la caserne de CRS de Metz pour présenter ses vœux à la police nationale. Il est attendu vers 16h à la Direction zonale de la Compagnie républicaine de sécurité Est (CRS 30) où il s’exprimera après le patron des policiers. M. Castaner doit également échanger avec les fonctionnaires et se voir présenter les véhicules et le matériel utilisé par les forces de l’ordre notamment pour les opérations de maintien de l’ordre.
Le site accueille environ 130 CRS chargés de la sécurité de manifestations mais aussi la compagnie autoroutière de Lorraine et d’Alsace. Ils ont été fortement mobilisés depuis le 17 novembre pour sécuriser les ronds-points et les mobilisations des Gilets jaunes.
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Les Gilets jaunes veulent avoir des « réponses » du gouvernement
Les Gilets jaunes prévoient un comité d’accueil. Ils veulent « avoir des réponses et des explications claires sur le durcissement de la répression qu’ils opposent sans cesse aux manifestations », disent-ils dans un communiqué. Le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé cette semaine de nouvelles mesures visant les casseurs. Un fichier regroupant les plus violents pourrait être prochainement créé.
Il serait simple de donner des véritables raisons de cette violence dirigée vers des citoyens engagés dans une révolte des plus légitimes.
« Le pouvoir refuse de trouver le temps de bien faire la distinction entre les casseurs et les Gilets jaunes »
Selon eux, « le débat ne porte plus sur les revendications des Gilets jaunes. Il n’est plus traversé que par les mensonges sur les véritables intentions du mouvement populaire excédé par ce discours livré en boucle où il n’est question que de répression et de durcissement afin d’étouffer cette révolution ».
Le pouvoir refuse de trouver le temps de bien faire la distinction entre les casseurs et les Gilets jaunes pacifiques. Il y trouve un avantage pour discréditer l’image du mouvement auprès des Français.
Aucune rencontre n’est prévue à ce stade entre les Gilets jaunes et le ministre de l’Intérieur. Un vaste dispositif de sécurité doit être déployé autour de la caserne de CRS jeudi après-midi par crainte de débordements et d’affrontements.
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