Les stations-service sont à sec. Et si vous optiez pour le deux roues le moins polluant du monde ?
C’est l’un des principaux avantages du vélo : on n’est pas obligé de lui réserver une plage horaire dans un emploi du temps déjà souvent bourré à craquer, on peut tout simplement s’y mettre en l’adoptant pour certains trajets quotidiens ou hebdomadaires.
Un sport complet
Alliant l’utile à l’agréable, le vélo a l’avantage d’être à la fois un moyen de locomotion et l’occasion de s’entretenir physiquement. Ce sport fait travailler le muscle cardiaque et développe l’endurance. Et du côté du physique, il n’y a pas que les jambes qui travaillent : les abdominaux, les pectoraux, les bras, le dos et les fessiers sont également sollicités !
Bien sûr, les jambes sont en première ligne : la pratique du vélo les rendra plus fermes et plus toniques. C’est d’ailleurs un excellent moyen de chasser la cellulite qui a tendance à s’installer sur le haut des cuisses, car le mouvement de flexion-extension relance la circulation et sollicite les muscles les plus profonds.
Attention, vous y prendrez goût !
Bien souvent se pose la question de la régularité quand on entame un nouveau sport. Le vélo est une bonne réponse à celles et ceux qui ont tendance à trop vite décrocher : en décidant de l’utiliser pour un ou deux trajets domicile-travail par semaine, on y prend vite goût. Se faufiler partout, profiter des voies cyclistes moins encombrées que les routes, se sentir libre comme l’air et surtout, on n’y pense pas assez, se laisser glisser dans les descentes sans fournir le moindre effort, cheveux au vent, est un bon moyen d’arriver au travail les joues rougies et bien plus réveillé qu’après un trajet en voiture !
Enfin, pratiqué le week-end, il permet de découvrir les environs, et parfois même de se rendre compte qu’il est inutile d’aller au bout du monde pour se sentir dépaysé…
[La carte en temps réel des stations-service en pénurie de carburants]
Une indemnité pour les salariés
Par ailleurs, si vous êtes salariés du secteur privé et que vous allez travailler à vélo, vous pouvez désormais toucher une indemnité kilométrique de 0,25 € par kilomètre parcouru.
L’indemnité kilométrique vélo (IKV) a d’abord fait l’objet d’une expérimentation sur les trajets domicile-travail. En 2014, sur un échantillon de 18 entreprises volontaires, elle a permis de doubler le nombre de salariés cyclistes. Jugée positive, cette mesure a été introduite dans la loi de transition énergétique mais son décret d’application n’a pas été publié aussitôt. Il l’est depuis le 12 février 2016 et l’IKV peut donc entrer en vigueur.
Son montant est fixé à 0,25 € par kilomètre parcouru. Pour l’instant, seuls les salariés du secteur privé peuvent en bénéficier, à condition que l’employeur accepte de prendre en charge l’IKV. Il peut en décider seul après avoir consulté le comité d’entreprise ou les délégués du personnel, ou signé un accord avec les représentants syndicaux dans l’entreprise. Cette prise en charge peut être cumulée avec le remboursement des abonnements transports pour les trajets de rabattement vers la station la plus proche de transport public.
Exonérations
Dans la limite de 200 € par an et par salarié, la participation de l’employeur à l’indemnité vélo est exonérée de cotisations sociales. Pour le salarié, l’IKV est exonérée d’impôt sur le revenu, là aussi dans la limite de 200 €.
Afin d’accompagner la mise en œuvre de l’indemnité kilométrique vélo, un observatoire vient d’être lancé par le Club des villes cyclables et l’Ademe (Agence de maîtrise de l’énergie). Son objectif est de faire connaître le dispositif en aidant et en valorisant les entreprises qui s’engagent dans cette démarche.
APEI-Actualités. Marjolaine Koch