Un nouvel épisode judiciaire dans l’affaire Marine Weber. C’est un procès délicat qui se présente, jeudi 19 mai, devant la cour d’appel de Chambéry (73). La justice devra trancher dans le dossier qui oppose la société des remontées mécaniques de Morzine (74) à la famille de Marine, une fillette de 9 ans originaire de La Croix-en-Brie. Elle était décédée en mars 2013 à la suite d’un accident de ski dans cette station de Haute Savoie.
En première instance, le tribunal correctionnel de Thonon-les-Bains (74) avait condamné la société de remontées mécaniques pour homicide involontaire, à une amende de 50.000 € et à des dommages et intérêts s’élevant à 114 000 € pour les proches de Marine. Pour expliciter l’appel l’avocat de la société avait évoqué « des erreurs factuelles dans les constatations » et pointé le fait qu’il n’y avait « jamais eu d’accident à cet endroit. »
Responsabilités
À l’époque des faits, Marine Weber avait percuté des rondins de bois sur le bord de la piste qui n’étaient pas protégés. Pour Me Roland Poynard, l’avocat de la mère de Marine, cette nouvelle audience ne change rien à leur position. « Nous restons sur la même ligne car on estime qu’ils vont chercher des responsabilités ailleurs alors qu’ils étaient en charge de la sécurité des pistes. »
Pour Natalia Lopes, la mère de Marine, cette nouvelle échéance judiciaire est teintée d’incertitude. « Je ne sais pas à quoi m’attendre », confie-t-elle. « Le premier jugement était suffisant car ils ne pensent pas à notre douleur en faisant appel ». Pour la famille, le danger de la piste à cet endroit était « flagrant ». Au-delà de l’issue du procès, Natalia Lopes souhaite se battre pour que la sécurité soit garantie sur les pistes. « Je ne suis jamais revenue à Morzine depuis le drame mais j’y retournerai », conclut-elle. « Même s’il est trop tard pour Marine je veux faire en sorte qu’aucun parent ne vive ce que nous avons vécu. »