« Je suis désolée pour mon neveu, je ne pensais pas du tout que mon chien allait faire ça, a déclaré la prévenue, une petite femme menue de 35 ans. Je pensais avoir la force de le tenir. C’est un chien qui avait toujours été en contact avec les enfants et qui n’a jamais manifesté le moindre grognement ! ».
Mordu à la gorge
L’animal de catégorie 3, âgé de 14 mois, avait mordu le petit garçon qui jouait avec sa trottinette dans la rue. Blessé à la jambe, à la tête, et à la gorge, il avait eu 21 jours d’incapacité totale de travail.
Tous les témoins ont rapporté que le canidé était bien tenu en laisse mais que la prévenue n’arrivait pas à le maîtriser. Placé en fourrière, il avait été jugé non agressif et avait été rendu à ses maîtres, à condition d’être éduqué.
« Cet enfant aurait pu être mort ou gravement mutilé, et il y a eu une maladresse et un défaut d’attention, a déclaré le procureur Denis Devallois, qui avait requis un mois de prison avec sursis. Je suis catastrophé d’entendre que ce chien n’est toujours pas muselé. Mieux vaut assurer la sécurité des enfants qui habitent à Moissy-Cramayel que son confort. »
De son côté, Me Bérangère Laurain-Richard avait plaidé la relaxe en soulignant qu’il n’y avait pas eu d’infraction pénale puisque le chien était en laisse. La famille de la victime ne s’est pas constituée partie civile.
Agnès GAUDICHON-BRAÏK