La République de Seine-et-Marne : Que trouvera-t-on dans votre futur parc animalier ?
Pierre Cadéac : L’idée, c’est de faire entrer contact une multitude d’animaux dressés, en état de liberté réelle ou feinte, avec le public à travers des décors dignes de l’univers du cinéma. On trouvera notamment une caverne aztèque avec des chauves-souris qui pourront être nourries par les spectateurs, mais également une grotte qui permettra aux gens qui la traverseront de voir des papillons se poser sur eux grâce à un brumisateur à phéromones. Il y aura aussi un espace africain avec des baobabs factices géants, et l’on pourra se promener d’arbre en arbre par des passerelles avec, au sol, des éléphants et des girafes. Et pleins d’autres activités comme de l’accrobranche dans un espace rempli d’animaux, une académie de fauconnerie, un temple rempli de singes, un théâtre des animaux de la ferme, un bois avec des écureuils apprivoisés, un spectacle avec des loups…
Où en est l’avancée du projet ?
« Terra Animalia » prend forme, mais c’est très long. Administrativement, plus le projet est important, plus il faut du temps. Disney a mis plus de 10 ans à mettre en place son parc à Chessy. Nous, on a commencé à l’enclencher il y a deux ans et demi, et ça fait 20 ans l’idée trotte dans ma tête. Il faut faire preuve de patience. Mais alors que l’on pensait avoir trouvé le terrain idéal, l’intercommunalité de Moret Seine et Loing nous a lâchés. La propriété Carnot à Écuelles, qui comporte un espace boisé de plus de 100 hectares, nous avait été proposée par la CCMSL, propriétaire, et par son président, Patrick Septiers (également conseiller départemental et maire UDI de Moret-sur-Loing, NDLR). C’est cet endroit qui était en pôle position pour accueillir le projet. On a donc fait faire une étude de faisabilité qui a coûté 60 000 €, cofinancée par ma société, Fauna Films, la Région et le Département, sur la base d’une implantation sur ce site. Mais en fin d’année dernière, alors que le projet était sur les bons rails, l’intercommunalité a vendu la propriété, sans même nous prévenir. Il y a quand même 150 emplois à la clé avec notre parc ! J’en veux beaucoup à Monsieur Septiers qui ne s’est pas fait un ami avec moi.
Vous n’êtes pas découragé ?
Bien sûr que non ! Je peux notamment compter sur le soutien du député-maire (UDI) de Monterrau-Fault-Yonne, Yves Jégo, très impliqué dans le dossier. Il a compris que malgré la petite taille de ma société, je sais de quoi je parle pour monter ce projet grâce à mes nombreuses compétences dans le tourisme. Par le passé, j’ai aidé à l’installation de plusieurs attractions autour du Futuroscope, comme la Vallée des Singes, l’Île aux Serpents ou encore la Planète des Crocodiles. Je veux que « Terra Animalia » aboutisse, et comme je n’ai pas envie de décevoir Monsieur Jégo, je vais tout faire pour que le projet se fasse dans le Sud 77.
Retrouvez l’intégralité de cet article dans l’édition de La République de Seine-et-Marne du lundi 7 mars, chez votre marchand de journaux ou en version numérique ici