Qui n’a jamais ressenti ce sentiment d’impuissance et de colère ? Face à l’état de certaines routes départementales de Seine-et-Marne, où les déchets s’amoncellent au point de gâcher le paysage, parfois magnifique, le Lions club a décidé d’agir en lançant le « Défi 77 pour l’environnement ». Ce samedi 12 mars, près de 750 bénévoles se donneront rendez-vous pour nettoyer 1 000 kilomètres de bordures des routes départementales. « Pour le moment, nous avons près de 650 inscriptions de bénévoles qui veulent participer à ce défi, explique Jean-Mary Guerraud, coordinateur du Lions club du Nord de la Seine-et-Marne. Plus nous serons nombreux, plus nous pourrons nettoyer ces routes.
Selon nos estimations, il nous faut 750 vacations de trois heures, il n’est donc pas obligatoire de rester toute la journée. Même quelques heures de votre temps c’est déjà énorme ! ». Pour réussir pleinement cette opération des bénévoles sont donc encore recherchés un peu partout, et notamment sur les secteurs de Chailly-en-Brie, Fontainebleau, Ury, Moret-sur-Loing, Orvanne Moret-Loing – Melun, Bois-le-Roi, Chailly-en-Bière, Vulaines-sur-Seine, Montereau-Fault-Yonne, Nangis et Provins
Renseignements et inscriptions sur www.defi77environnement.org
« 3 000 sacs seront remplis »
Ces 1000 kilomètres de routes départementales, sur les 4 500 que compte le territoire, sont les plus fréquentées, « et donc les plus sales ». « La partie Est de la Seine-et-Marne est moins concernée car il y a beaucoup moins de passage sur les routes, et donc nettement moins de pollution, même si ce n’est pas parfait, note Jean-Mary Guerreaud. Nous serons donc majoritairement là où les besoins sont les plus importants. »
« C’est avec le conseil départemental, partenaire de l’événement, que nous avons sélectionné les routes sur lesquelles les bénévoles passeront, la limite étant la sécurité, ajoute le coordinateur du Lions Club Nord 77. Selon nos estimations, ces 1 000 kilomètres vont remplir 3 000 sacs, soit environ 300 m3, ce qui représente toute de même dix camions-bennes ! »
« Prise de conscience générale »
Le Lions club s’est alors tourné vers le Département. Il a ainsi obtenu l’accord du président, Jean-Jacques Barbaux (LR) le 15 octobre. « Depuis, ça n’arrête pas, je suis très occupé, je ne m’attendais pas à un tel succès », se réjouit Jean-Mary Guerraud.
Il reste pourtant conscient que ce n’est qu’une solution de court terme. « Sans prise de conscience générale, le problème reviendra », regrette-t-il. Mais de rester optimiste : « Si ces initiatives se multiplient en France, je pense que les comportements s’amélioreront. J’ai moi même été étonné par l’engouement du Défi 77 pour l’environnement. Tout seul, on ne sait jamais par quel bout prendre un problème, mais en groupe les choses deviennent plus simple et c’est là que les gens se greffent au projet. »
Pierre CHOISNET