Mika, Garou, Zazie et Florent Pagny. Carton plein pour Anaïs Dupont, alias Ana Ka, samedi 6 février, lors de la diffusion des auditions à l’aveugle de « The Voice », sur TF1. Les quatre membres du jury ont fait pivoter leur fauteuil sur la convaincante reprise de « Heavy Cross » de Gossip. De joyeuses fossettes creusant ses joues rondes, le regard tendre et la voix douce. Les fans de la série « Plus belle la vie » l’ont sûrement reconnue. La belle Pontelloise-Combalusienne y a joué, durant 40 épisodes, le rôle d’une lycéenne maltraitée par ses camarades de classe. En 2013, elle est sacrée Miss ronde Île-de-France.
Mais son dada, c’est surtout la chanson. Le déclic ? A 6 ans, en allant voir Starmania avec sa mère. « Je connaissais les chansons par cœur ». A 15 ans, Ana Ka sillonnait sa Lorraine natale avec son orchestre de bal. Depuis, elle chante, danse, joue la comédie.
Une enfance en musique
Après plusieurs participations à des télécrochets, mais également à des comédies musicales à succès (le bal des vampires, Stars 80), le rêve est donc sur le point de se concrétiser pour la jeune maman de 28 ans. Devenir LA nouvelle voix de la chanson française !
« J’attendais ça depuis des années », s’enthousiasme-t-elle dans la chaleur de son douillet F2, à Pontault-Combault, entre le biberon de son fils de 5 mois et la pause café. Sur le mur de l’entrée : un portrait en noir et blanc de Lenny Kravitz, une des voix qu’elle préfère.
J’écoute vraiment de tout, de Jean-Jacques Goldman à Led Zepellin, en passant par Aretha Franklin et Matt Pokora. Je suis branchée dès le réveil sur RFM ou Chérie FM.
La musique ? Elle est tombée dans la marmite quand elle était petite ! Ses parents musiciens lui ont transmis la passion. « Ma mère est pianiste, mon père guitariste, raconte-t-elle. Moi, je voulais jouer de l’accordéon. On a fait nos saltimbanques ! »
« Viscéral »
La jeune femme commence des études. « Je voulais devenir médecin ou vétérinaire mais la musique m’a rattrapée. C’était viscéral ». Alors, débarquée de Nancy, il y a 6 ans, avec son baluchon et la ferme intention de percer dans la chanson, Ana Ka intègre l’académie des arts urbains, à Evry. « Le milieu de la musique à Paris, c’est compliqué. L’école de musique m’a permis de m’intégrer plus facilement », déclare la nouvelle recrue de The Voice.
Et d’ajouter :
J’ai choisi Garou car je me sens proche de lui musicalement. Et puis, j’ai opté pour un coach anglophone car je chante souvent en anglais.
Son truc en plus ? « J’essaye d’être moi-même, de ne pas tricher. A chaque fois, je chante comme si c’était la dernière fois, avec tout mon cœur et toute mon âme. Ca ne m’a pas toujours réussi car mon physique m’a fermé quelques portes, révèle la brune pulpeuse. Mais je ne regrette rien. Et surtout, je ne me mets pas de barrières. Je n’abandonne jamais, même dans les moments les plus difficiles. »
Premier album
Une ambition qui la conduit à collaborer avec des grands noms de la chanson, puisque la Pontelloise-Combalusienne prépare actuellement son premier album avec Roman Chelminski, le guitariste de Patrick Bruel. Un album aux thèmes universels tels que le bonheur ou la féminité.
Je ne suis pas une chanteuse engagée. Je parle de la vie parce que je l’aime.
Alors, Ana Ka sera-t-elle aussi sacrée plus belle voix en 2016 ? Réponse dans plusieurs mois. En attendant, rendez-vous en mars pour sa prochaine prestation, lors de la battle qui l’opposera à un(e) concurrent(e).