Xavier Champagne est le président de l’antenne Seine-et-Marne de l’association Motard en colère.
La Rep : La Seine-et-Marne fait partie des départements expérimentant la conduite inter-files. Satisfait ?
Xavier Champagne : Oui, car c’est une mesure que l’on défend depuis plus de 20 ans. En 1999, le décret avait été signé mais pas ratissé. Le seul regret que l’on a, c’est la durée du test. Quatre ans, c’est beaucoup trop long, le risque étant de faire perdurer le vide juridique, avec des situations différentes selon les départements.
Certains automobilistes trouvent cette pratique dangereuse…
Ce n’est pas le cas. En Belgique, elle est en place depuis 2012, et les accidents n’ont pas augmenté. Il est important de rappeler que cela ne sera autorisé que sous certaines conditions : il faut au moins 2 X 2 voies, un îlot central, un fort ralentissement, et la vitesse est limitée à 50 km/h, ce qui est cohérent pour rester dans un différentiel de vitesse raisonnable, qui permet de maîtriser son véhicule.
Quels sont les avantages de cette solution ?
Elle permet de fluidifier le trafic, tout d’abord. De plus, si elle est autorisée par la loi, elle pourrait être enseignée dans les auto et moto-écoles. Chacun apprendrait les bons réflexes. Il y a encore, de la part des motards mais aussi des automobilistes, des oublies de clignotants ou de vérification des rétroviseurs.
Propos recueillis par Yoann VALLIER