« Il me faut un soutien sans faille de la part des élus du territoire de Nemours et du département en général, sinon, je suis mort ! » C’est un cri d’alarme lancé par Claude Jamet, le maire (DVG) de Bagneaux-sur-Loing, jugé lundi 14 mars prochain à 9 h 30 devant le tribunal correctionnel de Fontainebleau pour « entrave », « trouble à la liberté des enchères » et « soumission par voie de fait » lors de la liquidation de la société Prevent Glass le 20 novembre 2012 après la plainte du mandataire judiciaire Yves Coudray. Le jour de la liquidation, Claude Jamet s’était enchaîné symboliquement devant les portes du poste de garde de la société verrière afin de protester contre la mise en vente du matériel plus d’une semaine avant une réunion prévue par la préfecture pour envisager une solution de continuité. Il encourt six mois de prison, 22 500 € d’amende et l’inéligibilité.
« Je suis un élu de terrain, conscient des besoins des personnes, dans le sens noble du terme, ma priorité est celle de l’emploi, déclare l’élu. C’est ce combat que j’ai voulu mener, mais il faut croire que la volonté d’un maire pèse peu face aux enjeux financiers. Ma faute, c’est d’avoir voulu défendre, avec mon cœur, avec l’énergie du désespoir des salariés qui n’ont à opposer à la finance que leur courage. Ce que je tire comme conclusion, comme l’a dit François Mauriac, c’est que ce qu’il y a de plus horrible au monde, c’est la justice séparée de la charité. »
Motions de soutien
Et « dans ces moments difficiles », Claude Jamet espère compter sur la solidarité de ses collègues élus, peu importe le bord politique : « En avril 2012, la marche pour l’emploi en soutien des salariés de Prevent Glass avait rassemblé des personnalités politiques de toutes les tendances, tout le monde était là : Vincent Éblé, Roselyne Sarkissian, Michel Billout, Pierre Babut pour la gauche, mais aussi Jean-Jacques Hyest, Frédéric Valletoux, Valérie Lacroute et Pierre Bacqué pour la droite. J’en oublie forcément, mais tous étaient réunis pour défendre l’emploi. Comme je l’ai fait lors de la liquidation judiciaire. »
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