Le sport local à l’agonie ? Un constat que reconnaît volontiers Norbert Fabbro, qui par l’intermédiaire de son magasin Alain Afflelou à Nemours a remis jeudi 17 décembre un jeu de maillot à 12 clubs sportifs du territoire nemourien : « En Sud Seine-et-Marne, nous sommes un peu les parents pauvres en termes de sport, notamment au niveau des moyens financiers qui ne sont pas à la hauteur pour hisser nos clubs vers le haut avec des résultats susceptibles d’intéresser davantage de monde. Les aides des collectivités locales, qui font ce qu’elles peuvent, baissent, tout comme le nombre de bénévoles. Le sport d’en bas est oublié par les hautes sphères. Le monde amateur souffre, et lorsque je vois par exemple que le club de football de Montcourt-Fromonville qui galère à trouver 500 € depuis un an pour s’acheter un traceur de terrain, ça me fait mal. »
L’ancien président des clubs de football de Melun et Fontainebleau estime qu’en plus d’être un vecteur social, le sport est un vecteur économique. « Le meilleur exemple, c’est lorsqu’en juillet 2007, avec mes collègues du FC Melun, nous avions réussi à attirer le PSG pour un match amical, raconte-t-il. Cela avait été un franc succès. 4 500 spectateurs sont venus assister à la rencontre et parmi eux, il y en a qui, en plus d’avoir consommé à la buvette, sont allés visiter Melun pour faire marcher les commerces, y prennent de l’essence. En novembre, toujours à Melun, nous avons organisé un match amical entre la Côte d’Ivoire de Didier Drogba et l’Angola. Les membres des deux équipes ainsi que des supporters ont réservé des chambres d’hôtel à Melun ou encore Fontainebleau. Bref, le sport peut faire vivre une ville si l’on s’en donne les moyens. »
>>> Article complet à lire dans “la Rep” parue lundi ou en version numérique ici