Lundi midi, dans un foyer à Combs-la-Ville. Les enfants de Jessica* sont rentrés du collège. Son aîné se branche sur l’ordinateur en attendant de passer à table et entame une partie de « Clash of Clans », un jeu qui se pratique en réseau. « Mon fils a proposé que les joueurs posent leur console de jeu pour respecter la minute de silence en hommage aux victimes des attentats de Paris, raconte la Combs-la-Villaise. À ce moment-là, l’un des joueurs s’est offusqué en prétendant que le gouvernement français avait bien ce qu’il mérite car il avait tué des millions de Syriens dans des bombardements ». La discussion s’est poursuivie sur Snapshat, un réseau social, sur lequel l’inconnu a envoyé des photos traumatisantes, des brochures de journaux critiquant la France.
Vigilance
« Il a raconté avoir perdu un bras en faisant la guerre et a révélé être parti en Syrie et en Irak », explique Jessica*.
Et de poursuivre :
« Ca fait vraiment peur sur le coup. Un inconnu s’est immiscé dans ma vie privée, a tenté de mettre des idées dans la tête de mon fils. Des dizaines de millions de personnes jouent à ce jeu. Heureusement, je suis vigilante. Mais combien de parents n’auraient rien remarqué ? Aujourd’hui, je suis en colère car ça touche mon enfant. »
La mère de famille a donc tout de suite déposé plainte auprès de la police nationale. Le commissariat de Moissy-Cramayel est chargé de l’enquête.
*Le prénom a été modifié