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Suivi social de Bastien, mort dans un lave-linge : le Département sur la sellette

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Bastien est mort dans un lave-linge
Bastien est mort dans un lave-linge

Mercredi matin, au second jour d’audience, le suivi social du petit Bastien, mort après avoir tourné dans une machine à laver, a été évoqué aux assises de Melun.

Insalubrité et malnutrition

La famille, qui vivait dans des conditions insalubres, avait en effet fait l’objet de plusieurs informations préoccupantes, dont l’une émanant du parquet de Meaux. Des problèmes d’hygiène et de malnutrition de la fille aînée, aperçue au bord d’une fenêtre sans surveillance, avaient été signalés à plusieurs reprises… L’école maternelle avait aussi émis un signalement, notamment parce la fillette restait régulièrement en garderie à l’école jusqu’à 21 heures, sans que ses parents viennent la chercher. Par ailleurs, tandis que le père menaçait ” de balancer Bastien du 2nd étage “, la mère évoquait son intention de ” le jeter dans La Marne “.
Malgré toutes ces alertes, le conseil général restait compétent pour agir. « Que faut-il aux services sociaux pour considérer qu’un enfant se trouve en danger ?, a demandé Me Yves Crespin, avocat de l’association L’enfant bleu. Nous sommes très critiques envers la protection de l’enfance, dont le fonctionnement est inefficace ».

Ateliers de maquillage…

Pour l’association Enfance et Partage, Me Rodolfo Constantino, s’est étonné des mesures prises pour aider la famille de Bastien : des ateliers de maquillages et des conseils de coiffure pour la mère, Charlène… « N’y a-t-il pas un décalage choquant entre les problèmes soulevés et la nature de l’aide apportée ? », a demandé l’avocat.
En réponse, Christine Boubet, qui dirige les services sociaux de Département depuis 2009, a estimé que les efforts mis en œuvre n’avaient pas failli : « A aucun moment les enfants ne portaient des stigmates de maltraitance. Je n’entends pas que le Département porte la responsabilité de cet acte. Les parents, protecteurs et éducateurs de leurs enfants, sont responsables ».
La directrice a souligné que le Département, qui suit 5 000 familles, s’est constitué partie civile car « il a été atteint dans l’exercice de ses compétences ».
Agnès GAUDICHON-BRAÏK

A lire aussi dans le journal La Marne : Le manque d’émotion des parents de Bastien


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