« Heureusement, notre usine est inattaquable depuis l’intérieur car elle est protégée par des caméras et une ribambelle de capteurs. Sur le plan sanitaire, cet endroit qui se trouve sur un site protégé, est très surveillé et instrumenté. Particulièrement sur le champ captant où se trouvent les forages ».
Il se veut rassurant Arnaud Penverne, le directeur du Centre Régional Veolia d’Ile-de-France Sud qui gère les usines de Livry-sur-Seine alimentant en eau potable la ville de Melun et des 25 communes autour.
Jeux dangereux
Les deux jeunes qui ont escaladé les clôtures et le bâtiment, la semaine dernière, ne pensaient pas y pénétrer. Ils jouaient à un jeu qui consiste à choisir un but sur une carte et à suivre une ligne droite pour y arriver. L’usine se trouvant au milieu de leur trajet et étant considérée comme un obstacle, ils ont donc tenté de le surmonter.
« Le fait qu’il tombe dans nos locaux a déclenché toutes les alarmes et l’équipe d’astreinte des « Eaux de Melun » s’est déplacée. Dans les dix minutes qui ont suivi elle était là ce qui montre son efficacité », poursuit Arnaud Penverne.
Un des jeunes a fait la chute. Il s’en tire avec une cheville foulée. Plus de peur que de mal donc. Mais escalader un site sensible crée un risque de pollution qui pourrait affecter des milliers de personnes. L’usine de Livry-sur-Seine a une capacité maximale de 30 000 m3/j en eau de forage et assure depuis l’année 2000, l’élimination des pesticides par filtration sur charbon actif en grains. Une chloration complémentaire est assurée après filtration. Une condition pour que l’eau de notre robinet soit propre à la consommation.
La mise en service d’une seconde usine de traitement en avril 2006 à Boissise-la-Bertrand a permis la sécurisation du réseau de l’agglomération melunaise, tant en terme de qualité que de quantité. Les troublions n’étaient pas prévus mais l’eau de Melun est plutôt bien protégée.