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L’interview de l’ex-procureur de Melun, Bruno Dalles, après sa promotion au Tracfin

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Bruno Dalles a été le procureur de Melun durant 5 ans (archives Rep)
Bruno Dalles a été le procureur de Melun durant 5 ans (archives Rep)

Après avoir été procureur de Melun durant cinq ans, Bruno Dalles, 48 ans, a été promu à la tête du Tracfin, la cellule de renseignements de Bercy rattachée au ministère des Finances. Il a pris ses fonctions mercredi 4 août, et va diriger durant trois ans un service qui lutte contre le blanchiment d’argent et le crime organisé. C’est Daniel Atzenhoffer qui assurera l’intérim au parquet melunais, jusqu’à la nomination d’un nouveau procureur.
La Rep – Quel souvenir garderez-vous de vos 5 ans passés à la tête du parquet de Melun ?
Bruno Dalles - J’en garderai un bon souvenir car c’est une juridiction attachante et j’ai eu de bonnes relations avec mes troupes et les différents présidents du tribunal. J’ai travaillé dans une bonne ambiance et dans de bonnes conditions, notamment avec cinq préfets seine-et-marnais successifs et les élus pour la prévention de la délinquance. La Seine-et-Marne est un département très varié, avec des zones urbaines et rurales. Les habitants sont très attachés à leur région.
Quelles actions avez-vous menées durant cette période ?
J’ai eu la possibilité de faire une politique pénale très utile. Il y a eu des avancées en matière de sécurité routière. J’ai aussi pu mener des actions concrètes pour lutter contre les violences conjugales et la délinquance des mineurs. J’ai aussi soutenu les stages de sensibilisation au danger des stupéfiants.
Quelles sont les affaires judiciaires qui vous ont le plus marqué ?
Un mois après mon arrivée à Melun, il y a eu l’assassinat du policier de Dammarie-lès-Lys tué par un commando de l’ETA. Ça m’a marqué.
Il y a eu aussi la prise d’otage à la prison de Réau où il a fallu que je revienne de week-end pour négocier avec le Raid. Je me souviens aussi de l’affaire émotionnelle de la petite Inaya (une fillette assassinée et enterrée par ses parents dans un bois d’Avon – NDLR).
Enfin, je n’oublie pas le fonctionnement quotidien des petites affaires, qui sont toutes marquantes à des degrés divers.
Comment envisagez-vous votre travail au Tracfin ?
C’est un nouveau métier, qui n’est plus celui d’un magistrat. J’ai l’habitude de la nouveauté puisque j’ai aussi dirigé le service d’enquête judiciaire de la douane.
Aujourd’hui, je deviens le directeur d’un service de renseignements important qui continue à monter, pour lutter notamment contre le financement du terrorisme. J’ai trois ans pour le développer et c’est passionnant.
Propos recueillis par Agnès GAUDICHON-BRAÏK

Lire aussi dans le Figaro : Bruno Dalles, un patron de choc pour Tracfin

Dans Capital : un magistrat prend la tête de l’argent sale

Dans la Tribune : lutte contre le blanchiment : la direction du Tracfin confiée à Bruno Dalles



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