Impressionnant : le chantier de construction du nouveau cinéma dans le quartier du Bréau, à l’emplacement de l’ancienne halle de Villars donne le tournis. Pour que tout soit prêt le 16 septembre prochain, jour espéré de la première séance du complexe, la centaine d’ouvriers mobilisés s’agite.
Car il ne s’agit pas d’un petit chantier : construire un cinéma sur deux étages avec des salles modernes, ainsi que les emplacements des deux restaurants et de la grande plaine de jeux n’a rien d’évident. Judith Reynaud, directrice de l’Ermitage, déambule de salle en salle, de couloir en couloir entre bruits de perceuses et plaques de plâtre, avec un sourire qui en dit long. Ce projet, qu’elle a porté avec sa mère Christiane Reynaud et la SEM du pays de Fontainebleau lui a longtemps donné des sueurs froides. Mais désormais, au cœur de l’été, les voyants sont au vert : « tout se passe bien, et on sera prêt pour la 16 septembre, au pire le 23. On a pris possession des lieux depuis mi-avril, et c’est vrai que c’est impressionnant. La partie technique est la plus lourde, car nos salles seront à la pointe de la technologie ».
Ainsi, les deux grandes salles du rez-de-chaussée seront dotées du tout nouveau son « Atmos Dolby ». En clair, 16 enceintes sont ajoutées au son « Dolby », pour une immersion complète du spectateur : « Seulement 30 salles en France en sont dotées. Cela nous permettra de proposer une expérience de cinéma encore plus forte qu’ailleurs ». Côté ciné, donc, six salles à la pointe de la modernité, avec au total 1.080 sièges. « On conserve un projecteur 35 mm pour projeter de vieux films, et une des salles aura une scène pour permettre d’accueillir du théâtre, comme c’est le cas avec la compagnie des Arlequins ».
8 personnes à recruter
A l’extérieur, on replace les briques rouges pour reconstituer l’esprit de la halle de Villars. A l’intérieur, dès le hall, on est saisi par la luminosité et la hauteur de l’édifice. Difficile d’imaginer que là, dans à peine 60 jours, le Ciné Paradis sera prêt à accueillir ses premiers spectateurs. Il reste avant cela beaucoup de travail pour Judith Reynaud, et tous les partenaires du projet. L’Ermitage va recruter entre 6 et 8 personnes, dont un responsable « jeune public ». Il faudra aussi trouver les futurs locataires des deux restaurants. La dernière ligne droite avant de couper le ruban. La fin d’un feuilleton, et le début d’un nouveau film. Un film d’action, assurément !
Yoann VALLIER