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Dans les coulisses du centre d’hébergement et de réinsertion du château d’Arcy

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Au centre, les résidents participent à diverses activités, ici, la réalisation d’un enclos pour la ferme pédagogique
Au centre, les résidents participent à diverses activités, ici, la réalisation d’un enclos pour la ferme pédagogique

Depuis l’installation de la structure, en décembre dernier, des habitants s’inquiètent de l’arrivée du centre d’hébergement d’urgence et de réinsertion au château d’Arcy, un hameau de Chaumes-en-Brie. Cette structure, qui dépend de l’association Aurore, travaille notamment sur la réinsertion de ces résidents.

Accident de parcours

« Nous ne sommes pas un hôtel social mais un dispositif pérenne, tranche d’emblée Morad Fennas, le directeur. Ce sont des personnes qui ont eu des accidents de vie, de parcours et qui se sont retrouvées exclues de la société après une séparation ou un problème de logement. » Jean-Claude, un ancien pompier de 43 ans originaire du sud de la France vivait dans sa voiture avant de rejoindre le domaine. « J’ai connu des galères alors ici je suis bien, je participe aux activités quand je ne travaille pas », raconte ce résident qui travaille dans la sécurité incendie.

Même constat pour Serge 50 ans, qui s’est retrouvé à la rue après une rupture sentimentale. « Ce que je recherche c’est la tranquillité : ici je peux faire du vélo, aller à la pêche. » Les craintes des riverains ? Il les comprend mais estime qu’elles s’estomperont avec le temps : « Nous arrivons sur leur terre et c’est à nous de nous tenir, de nous fondre dans la population mais nous sommes là depuis peu et cela passera. » Le directeur ne consteste pas le fait que des incidents se soient produits mais pas dans les proportions évoquées par des riverains. « Nous faisons tout pour être irréprochables », précise-t-il.

Trois piliers d’Aurore

Actuellement, 85 personnes habitent dans la structure, encadrées par une équipe composée de travailleurs sociaux, d’auxiliaires de vie sociale (AVS) ou encore des veilleurs de nuit. « Il y a toujours une continuité de service car la structure fonctionne en permanence, poursuit le directeur. Trois contrats aidés ont également été recrutés. Ce sont des Calmétiens car nous avons souhaité faire du recrutement au niveau local. »

L’association Aurore axe sa politique sur trois piliers : l’hébergement, l’insertion et les soins. À Chaumes, « il s’agit d’un projet innovant dans un cadre qui nous permet de réaliser ces missions », poursuit-il. Chaque personne bénéficie d’un accompagnement personnalisé lui permettant un suivi.

Chantiers d’insertion

Outre des activités sportives et culturelles, les résidents peuvent aussi profiter d’une ferme pédagogique. « À terme nous travaillerons sur la mise en place de chantiers d’insertion autour de la restauration, du maraîchage voire même de la mobilité avec un projet de création d’une ligne qui relierait les communes du secteur, » détaille Morad Fennas.

Avec ce centre, « Aurore » souhaite mettre toutes les cartes en main aux résidents afin de leur permettre de prendre un nouveau départ. Sur le plan local, le directeur veut tout faire pour intégrer la commune, le mieux possible à la vie du village. En octobre prochain, deux journées éphémères seront proposées avec de nouvelles portes ouvertes au château. Les habitants pourront profiter d’animations autour de la culture et de la musique comme écouter la prestation au piano de Karine une résidente virtuose, originaire d’Arménie.

L’Iliade, de l’insertion pour les jeunes
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Au sein du château, l’association Aurore accueille depuis peu l’Iliade. Cet espace dynamique d’insertion (EDI) reçoit des jeunes de 16 à 25 ans orientés par la mission locale. « Notre objectif est de redonner une dynamique socio-professionnelle aux jeunes ayant des difficultés », explique Idaline, une éducatrice spécialisée. « La finalité est de les faire accéder à un bagage pour qu’ils concrétisent leur projet. » Au sein de l’EDI, les jeunes peuvent ainsi participer à des ateliers de cours de français, de modules en informatique ou encore de découverte du monde professionnel. »Je suis venu pour me perfectionner en français, raconte Aminata, une jeune Seine-et-Marnaise de 24 ans, qui ambitionne de travailler dans la restauration. Seule contrainte, les participants ne peuvent intégrer l’IDE que pour une période maximum d’un an.


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