Le terrain est situé, rue Pothèque, près des courts de tennis de Pringy. Un endroit classé en Zone Nature depuis de nombreuses années, car il est situé juste en dessous des lignes à hautes tensions. Les trois nouveaux propriétaires, issus de la communauté des gens du voyage, ont donc acheté le terrain en SCI (société civile immobilière), avec comme premier objectifs officiel d’installer des chevaux.
Une sollicitation qui paraît plausible, après tout la rue se termine par un haras. Mais le débroussaillage des ronces se transforme en abattage de chênes puis en dépôt de gravats.
Eric Bonnomet le maire de Pringy reste dubitatif :
« Il est très étonnant que des propriétaires utilisent des gravats déposés illégalement pour niveler leur terrain, d’habitude ils viennent plutôt nous voir pour les faire retirer. De toute façon, je n’autoriserai aucune construction sur ce terrain, la loi l’interdit et le PLU ne peut être modifié. Nous avons même fait démonter des cabanes de jardin construites sur d’autres parcelles de la même zone nature ».
Guerre d’usure
La tension qui monte. Chez les propriétaires, on parle d’avocats qui feront perdre la ville en justice Cependant, cela ne fait pas plier Éric Bonnomet.
« Les lois sont les mêmes pour tous. Ces 3 personnes ont acheté un terrain inutilisable en termes de construction. Je comprends que cela puisse générer une certaine amertume, mais quand on paie 3 euros du m² au lieu de 150 euros pour un terrain constructible, il faut bien comprendre que le terrain n’a pas le même statut ! Nous avons beaucoup de représentants de la communauté des gens du voyage résidant sur la ville, il n’y a jamais eu de problèmes jusqu’à maintenant, je ne vois pas pourquoi cela commencerait aujourd’hui ».
Nous ne sommes pas parvenus à joindre les trois propriétaires.