« En termes de politique de la ville en Seine-et-Marne, on pense souvent à Meaux, Melun et Montereau, qui mobilisent et de l’énergie et des crédits, mais il ne faudrait certainement pas passer sous silence ce qui se fait à Nemours, dont le contrat de ville est à mon sens réellement exemplaire. » C’est par ces mots que le préfet Jean-Luc Marx s’est félicité du nouveau dispositif social qui accompagnera 2 740 habitants du quartier prioritaire du Mont-Saint-Martin jusqu’en 2020. Remplaçant du Contrat urbain de cohésion sociale (Cucs), en place entre 2007 et 2014, le contrat de ville est une composante majeure de la loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine du 21 février 2014. Son but : apporter un financement de près de 200 000 € par an à la ville pour mener différentes actions sur plusieurs piliers essentiels.
Axes de développement
Ce contrat de ville s’articulera sur de nombreux axes de développement dont l’éducation, avec une volonté ferme d’accompagner les élèves et les familles les plus en difficultés mais aussi de lutter contre l’absentéisme et le décrochage scolaire pour favoriser la réussite à l’école des jeunes.
La santé est un autre point primordial de ce nouveau contrat de ville. Le renouvellement urbain, dans le cadre du dispositif Anru (Association nationale pour la rénovation urbaine, ndlr), fait également partie des préoccupations avec la transformation du cœur du quartier du Mont-Saint-Martin actuellement en cours. Le centre social et culturel va bientôt voir le jour, 36 logements sociaux sont en cours de finition tandis qu’un centre commercial est à l’étude. L’emploi et le développement économique constituent un autre volet important du contrat de ville pour pallier la faiblesse en matière de présence d’entreprises sur le quartier.
La prévention de la délinquance, le sport et la culture ne sont pas oubliés dans le contrat de ville.
Conseil citoyen
Mais l’une sinon la grosse nouveauté du dispositif, c’est l’installation d’un conseil citoyen du Mont-Saint-Martin. Formé d’habitants et acteurs locaux, il a pour but de favoriser l’expression des habitants et usagers aux côtés des acteurs institutionnels en faisant remonter toutes sortes d’informations et doléances. Constitué d’une petite dizaine de membres (il faut soit habiter le quartier, soit y travailler, soit être membre d’une association ou encore avoir une activité professionnelle au Mont-Saint-Martin et être âgé de plus de 16 ans), il doit se réunir deux à trois fois par an. Une « excellente idée » selon Jean-Luc Marx, celle d’associer l’humain et l’urbain.
« Nous serons les porte-paroles des habitants du Mont-Saint-Martin, résume Cyrille Gebczynski, qui habite rue de Cherelles depuis 2008 et fait partie du nouveau conseil citoyen. Nous souhaitons une amélioration au niveau de notre qualité de vie. Même si le climat social dans le quartier est assez cohérent, il y a encore trop d’incivilités, comme des jets de poubelles par les fenêtres, beaucoup de bruit après 22 h. Nous ferons le maximum pour servir d’intermédiaire entre les citoyens et la Ville. »
Petit bémol toutefois, l’absence du secteur de Beauregard dans la liste des quartiers bénéficiant de la loi de février 2014.