Elle en est persuadée : la noyade de son fils en septembre dernier n’est pas un suicide. Eve Diakhate, la mère de Charles-Joseph Coupé promet une récompense à toute personne susceptible de fournir des informations concluantes concernant la mystérieuse disparition de son fils. Le corps de cet étudiant de 19 ans, domicilié à Saint-Fargeau-Ponthierry, avait été retrouvé dans la Seine en septembre dernier, cinq jours après sa disparition.
« Zones d’ombres »
Entre l’Angleterre – son lieu de résidence – et la Seine-et-Marne, la mère de Charles-Joseph ne veut pas baisser les bras et estime que « des éléments troublants et des zones d’ombres figurent toujours dans le dossier. » En mai, après plusieurs mois d’investigations, le parquet de Melun a classé sans suite la procédure. « J’ai rencontré la famille à l’issue de l’enquête, explique Bruno Dalles, le procureur de la République de Melun. Les autorités anglaises m’ont demandé des pièces de procédures que j’ai envoyées comme le rapport d’autopsie et les analyses biochimiques. »
Si Eve Diakhate n’envisage pas de faire appel de la décision du parquet, elle réfléchit à deux options : d’abord une plainte avec constitution de partie civile en France. « Je peux déposer plainte auprès du doyen des juges d’instruction avec de nouveaux éléments », confie-t-elle.
« J’ai le rapport d’un médecin légiste indépendant avec de nouvelles analyses toxicologiques. » Autre possibilité, le transfère de l’enquête en Angleterre. « La cause du décès n’a jamais été prouvée et la putréfaction a pu masquer des potentielles ecchymoses« , estime-t-elle.
“Des éléments nouveaux”
En poursuivant son combat, la mère de Charles-Joseph veut « connaître la vérité » car elle estime qu’il y a « des faits nouveaux grâce à cette contre-expertise. » En parallèle, la « récompense promise doit multiplier les chances pour savoir ce qui s’est passé entre le 11 et le 16 septembre. »
La disparition s’était produite l’avant-veille du feu d’artifice de Pringy. Selon, elle, la thèse du suicide n’est pas plausible. « Il avait l’habitude de dire ’l’important n’est pas de tomber mais la manière dont on rebondit’, insiste sa mère, c’était quelqu’un de plaisantin, qui aimait la vie. Alors si c’est un suicide, j’attends qu’on me le prouve. »
Renseignements : www.charles-joseph.org / Sur Facebook : Charles-Joseph