Clik here to view.
Il avait donné une baffe à Pierre Tebaldini (UDI), son ancien adversaire politique. C’est à son tour de se faire gifler. François Kalfon (PS) s’est méchamment fait tacler par Yann Barthès, dans « Le petit journal », diffusé le 19 juin dernier, sur Canal+. Le journaliste avait repris une séquence de l’émission « Galzi jusqu’à minuit », sur I-Télé. Un extrait dans lequel le secrétaire national du parti socialiste et conseiller municipal d’opposition à Melun avoue être « un peu old-fashionned ».
Panneaux explicatifs
« J’ai le plus grand mal du monde, en tant qu’éducateur de mes enfants, à leur expliquer la différence entre la dérision et de l’information politique », avait-il raconté au micro d’Olivier Galzi, en référence à l’émission de Yann Barthès, « une émission compliquée qui mélange humour et sérieux. »
L’intervention n’aura pas échappé aux documentalistes de Canal+. Dans sa dérision habituelle, Yann Barthès a donc tenté d’expliquer à l’élu la différence entre le « rigolo » et le « pas rigolo » grâce à d’imposants panneaux explicatifs. La revue de presse de Catherine et Liliane ? « Rigolo, tu ris », ironise le journaliste, le visage illuminé par un large sourire, brandissant une pancarte verte. Martin Weill envoyé en Syrie ? « Pas rigolo, tu ne ris pas », insiste-t-il, un panneau rouge à l’appui.
Sans rancune
Heureusement, le socialiste n’est pas rancunier. « C’est de l’humour potache, commente-t-il. J’apprécie le Petit journal à 95 %. Je n’ai pas vu cette séquence en direct mais elle a fait le buzz pendant 48 heures Je ne m’en suis pas ému. » Et d’ajouter : « Yann Barthès a voulu me ridiculiser en déformant mes propos. Il s’est sans doute senti vexé, peu habitué aux critiques. »
Pour François Kalfon, c’est le « corporatisme » qui a poussé le journaliste de Canal+ à se moquer de lui. « Celui qu’ils auraient dû allumer, c’est Olivier Galzi qui me pose la question, analyse-t-il. Mais c’est plus drôle de tacler les politiques ! »
En tout cas, l’élu persiste à revendiquer l’instauration d’une éducation aux médias dans les écoles. « La plupart des jeunes ne regardent pas le 20 heures mais Le Petit journal, conclut-il. Pour eux, l’info, c’est ça, dans le mélange des genres. » Des propos « qui peuvent paraître réactionnaires » pour les pré-ados mais que François Kalfon assume. Reste à savoir si ses enfants auront apprécié la blague de Yann Barthès !
Vanessa RELOUZAT
