La République de Seine-et-Marne : vous avez pris vos fonctions de directeur de l’établissement pénitentiaire du sud-francilien le 11 mai. Quel est votre parcours ?
Arnaud Soleranski : J’ai eu une autre vie professionnelle avant d’arriver dans l’administration pénitentiaire. J’ai une formation de droit et j’ai commencé mon cursus dans la fonction territoriale. Avant d’arriver à Réau, j’étais directeur à la maison d’arrêt de Bois d’Arcy (78). C’est mon quatrième poste de direction, je suis aussi passé par le centre de détention de Loos (59) et le centre pénitentiaire de Longuenesse (62).
Comment voyez-vous ce métier ?
C’est un métier difficile mais aussi très exigeant et attachant. En maison d’arrêt quand on est confronté à la surpopulation cela rend les choses plus compliquées, tant pour les détenus que pour les surveillants. C’est un service public dans lequel on accueille des usagers contraints mais cela reste une mission de service public.
A Réau, l’établissement n’est pas confronté à la surpopulation, quelle vision avez-vous de ce centre pénitentiaire ?
C’est un établissement pour peines. Il possède 796 places mais il y a 630 détenus incarcérés ce qui le place en ’sous-effectif’ de détention. La particularité de Réau vient des différents régimes : des hommes des femmes mais aussi le centre d’évaluation sur la dangerosité des détenus. C’est un établissement complexe mais très intéressant de par cette diversité des régimes de détention.
Comment s’est passée votre prise de poste ?
Je suis dans une période de prise de marque. À terme, je veux développer les dispositifs d’insertion en facilitant le travail des services pénitentiaires d’insertion et de probation (Spip, ndlr).
Les surveillants sont souvent mobilisés pour demander de nouveaux effectifs, quelle est la situation ?
Actuellement, l’établissement compte 250 surveillants pour un organigramme théorique de 293 postes quel que soit l’effectif de détenus. Le recrutement est fait au niveau national.
Quels sont vos objectifs pour cet établissement ?
Ce sont ceux de l’administration pénitentiaire, déclinés au niveau local. Cela passe notamment par des mesures pour lutter contre la récidive mais aussi améliorer les conditions de détentions et de travail pour les surveillants mais aussi la lutte contre la violence.
Bio Express - Depuis le 11 mai, Arnaud Soleranski est le nouveau directeur du centre pénitentiaire du sud-francilien de Réau, en remplacement de Nadine Picquet, partie à Fleury-Mérogis (91). Né le 18 juillet 1957 à Neuilly-sur-Seine (92), il possède notamment une maîtrise de droit public. Il a commencé sa carrière dans l’administration, au cabinet de la préfecture de la Somme. Il devient élève directeur à l’école nationale de l’administration pénitentiaire en 1990. Il a notamment été directeur du centre pénitentiaire de Longuenesse (62), puis du centre de détention de Loos (59) et enfin, directeur de la maison d’arrêt de Bois d’Arcy (78), son dernier poste avant de rejoindre la prison de Sénart.