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Le Grand Parquet perd son restaurant

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Florian Coignée exerce désormais son métier en province
Florian Coignée exerce désormais son métier en province

Un site internet encore en ligne, une devanture toujours en place et pourtant : la « Closerie des Saveurs », le restaurant gastronomique du Grand Parquet, ouvert en septembre 2011, ne rouvrira pas, la société propriétaire étant en liquidation judiciaire.

A l’époque, la communauté de communes avait placé beaucoup d’espoirs dans cet établissement. La rénovation du stade équestre avait permis de construire des locaux sur mesure, avec une cuisine haut de gamme répondant à un cahier des charges coûteux. Pour assurer le succès du restaurant, les actionnaires avaient misé sur le jeune chef Florian Coignée, précédé d’une belle réputation, avec un titre de jeune talent « Ile de France » en 2010 et une expérience réussie à Vernou-la-Celle. Mais moins de quatre ans après l’ouverture, l’expérience « Grand Parquet » a tourné court.

Un loyer en moins pour l’interco

Le père de Florian, Jean-Louis Coignée, nous fait savoir que son fils s’est retrouvé « à ne plus travailler dans ce restaurant du fait du choix des actionnaires suite aux difficultés financières de la société », précisant au passage que la mention « Florian Coignée » sur l’établissement ne signifie pas qu’il lui appartient, mais qu’il signe la cuisine.

A l’époque, les élus espéraient profiter des touristes et du public équestre pour faire marcher le restaurant. Le positionnement gastronomique, avec une carte aux prix assez élevés, n’a semble t-il pas réussi à générer assez de chiffre d’affaire. Aussi et surtout, l’emplacement du restaurant, à l’écart de Fontainebleau, semble avoir sérieusement compliqué les choses. Un signe sans doute que la clientèle du Grand Parquet n’est pas forcément prête à dépenser trop d’argent sur le site.

Florian, pour sa part, est désormais parti en province : « ll avait démissionné de son poste de chef de cuisine et de directeur général avant même que le Président prenne sa décision de fermer le restaurant, nous dit son père. Courageux, motivé, aimant son métier et le plaisir de bien faire, il partage aujourd’hui sa cuisine avec de nouveaux clients ».

Côté Grand Parquet, c’est un loyer de 22.500 euros par an qui va manquer en terme de recettes. Sans doute, la communauté de communes réfléchit à l’instauration d’un nouveau restaurant plus « grand public ». Le président de la communauté de communes Frédéric Valletoux a refusé de répondre à notre question sur le sujet.

Yoann VALLIER


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