Dans les cartons depuis presque dix ans, le projet de nouveau quartier à la gare a pris un nouvel élan. Le maire Marie-Charlotte Nouhaud avait fait campagne sur le thème, appelant à repenser le projet qu’elle voyait comme une opportunité pour la ville qui, historiquement, n’a « pas de centre-ville ».
Ainsi, le lancement des concertations a commencé en novembre dernier, à un rythme soutenu : deux ateliers, une réunion publique, un questionnaire et même un site internet. Le maire a présenté le résultat des études réalisées avec l’aménageur du projet, Aménagement 77. Et on peut dire que la copie a été revue largement : moins de logements, plus de commerces et d’espaces verts et surtout, beaucoup plus de bureaux. « Nous souhaitons baisser la surface des logements et offrir une offre diversifiée » dit Mme Nouhaud. Dans les chiffres, on peut s’attendre à presque 200 logements nouveaux, quand la première copie en prévoyait plus de 300, sur une surface de 10.500 m2. S’y ajouteront 2.500 m2 de logements, 3.000 m2 de bureaux, une résidence meublée pour les jeunes de 3.300 m2, et même une résidence hôtelière.
L’un des enjeux du futur quartier sera sa proximité avec la forêt. Ainsi, une auberge de jeunesse capable d’accueillir les touristes devrait voir le jour.
Coup de pioche en 2017
Réparti sur deux ilots (le long du parking et rue du Viaduc), le nouveau quartier risque d’impacter la circulation, sur un secteur déjà chargé à cause de la gare. Les projections craignent des ralentissements aux heures de pointe sur l’axe principal Roosevelt – De Gaulle en raison du nouveau trafic généré par les deux îlots (jusqu’à 250 véhicules en tout par heure), et préconise une optimisation des carrefours. Il s’agira là de l’un des défis majeurs du projet : réussir à créer un nouveau quartier sans asphyxier le secteur de la gare.
Dans tous les cas, les différents partenaires du projet ont 18 mois pour affiner le tout. Jusqu’à la fin de 2016, il s’agira de formaliser les différents accords, notamment sur la propriété du foncier qui revient à la SNCF. Le maire espère un premier coup de pioche pour 2017. Avon tournera alors l’une des plus importantes pages de son histoire.
Yoann VALLIER