L’un des plus gros pourvoyeurs d’emplois de Sénart va quitter Savigny-le-Temple… Pour s’implanter dans le parc d’activités de l’A5, dans le territoire des communes de Moissy-Cramayel et Réau, à quelques centaines de mètres de son actuelle implantation. La semaine dernière, les élus moisséens ont d’ailleurs voté au conseil municipal une modification du plan local d’urbanisme (PLU) afin de permettre à la Scadif (société coopérative d’approvisionnement d’Ile-de-France) d’installer ses nouveaux locaux. En cause, la hauteur de la future plate-forme qui doit accueillir des transtockeurs.
« Élément humain »
« À Sénart, nous ne sommes pas capables d’accueillir autre chose que de la logistique », a regretté Emmanuel Ferrien, conseiller municipal d’opposition moisséen et ancien élu à Réau lors de la séance. « Je ne suis pas pour le ’tout-logistique’, rétorque Line Magne, la maire de Moissy-Cramayel mais il faut être cohérent. Ce parc d’activité XXL a été créé il y a 10 ans et il ne peut pas rester vide. »
Autre argument de poids pour le territoire, la question de l’emploi. « Il y a 400 emplois à la Scadif dont 300 sont Sénartais, l’élément humain est déterminant ici, d’autant que si nous n’acceptions pas, ils prévoyaient de partir s’installer à Gennevilliers (92, ndlr) », commente Line Magne. Pour la partie moisséenne, la hauteur de l’entrepôt ne devrait pas dépasser les 20 mètres mais l’élue précise avoir notifié « des exigences pour que le projet s’intègre au mieux dans le paysage. »
Négociations
Une problématique qui concerne aussi la partie réaltaise puisqu’à l’origine, l’entreprise souhaitait installer des bâtiments avec transtockeurs de 40 mètres. Des négociations sont d’ailleurs en cours entre la mairie et l’entreprise. « L’objet de ces négociations repose sur le fait que nous sommes attentifs à ce que cela ne défigure pas le paysage », insiste Alain Auzet, le maire de Réau. Et d’ajouter : « Il faut trouver une hauteur qui puisse satisfaire tout le monde et pour nous elle se situe à 30 mètres. » Le point pourrait figurer à l’ordre du jour du conseil municipal de Réau du 18 mai, le temps de trouver un terrain d’entente.
… Et financer le contournement d’Ourdy ?
Emplois, développement économique… Pour les communes, l’installation de telles entreprises représente également une potentielle manne financière, via notamment le versement de la CVAE (cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises). Avec le parc d’actiivtés de l’A5, l’EPA qui commercialise les surfaces « C’est un argument supplémentaire pour financer le contournement du hameau d’Ourdy », estime Alain Auzet, le maire de Réau. Cette route permettrait d’éviter le flux de poids lourds qui transitent par le bourg et de diminuer la circulation.