La République de Seine-et-Marne : Comment vous sentez-vous au lendemain de ces élections ?
Denis Jullemier : Très satisfait de notre résultat, fruit d’une bonne campagne de terrain et de proximité, avec un vrai projet départemental et cantonal. Il était difficile de mesurer le score au second tour sachant que Jacky Laplace n’avait pas donné de consigne de vote. C’est une très belle victoire.
Que pensez-vous des scores obtenus par le FN ?
Nathalie Beaulnes-Sereni : Ce résultat est le fruit d’un double rejet : celui d’une politique nationale qui a échoué et d’une politique départementale qui s’est éloignée des véritables attentes.
Pourquoi, selon vous, l’abstention est-elle particulièrement forte à Melun ?
Nathalie Beaulnes-Sereni : L’abstention a toujours été plus élevée à Melun que la moyenne du département. Melun a une population à fort « turn over » qui se sent moins concerné par une élection locale. Melun est une ville avec beaucoup de fonctionnaires territoriaux et donc, beaucoup de mutations. Ce n’est pas une ville statique.
Comment allez-vous travailler avec votre binôme ?
Denis Jullemier : Nous allons travailler ensemble comme durant la campagne, nous sommes complémentaires, pour les représentations nous nous répartirons plutôt géographiquement sur le modèle des anciens cantons, mais dans la mesure du possible nous serons présents ensemble sur tout le canton.
Qu’avez-vous retenu du discours d’installation du nouveau président, ce matin, très marqué à droite ?
Denis Jullemier : Je ne l’ai pas particulièrement trouvé « marqué à droite », je retiens cependant la volonté de rompre avec l’assistanat en luttant sur la fraude au RSA et en favorisant une véritable et efficace politique de réinsertion professionnelle, je retiens également l’ambition d’une vraie politique de développement économique et la défense de la ruralité grâce à une politique de proximité.
Quels sont les dossiers à traîter en priorité sur le canton de Melun ?
Nathalie Beaulnes-Sereni : Les transports et mobilité, rouvrir une vraie concertation sur le Tzen, la voirie et la sécurisation de la voirie, la formation supérieure, le soutien aux projets économiques de l’agglomération : pôle aéronautique de Villaroche, filière innovation alimentaire, quartier gare.
La question du Tzen va donc t-elle être rediscutée ?
Denis Jullemier : Il faut remettre tout le monde autour de la table : la Région, le Département, les représentants des commerçants et des riverains qui s’opposent à son tracé actuel. Nous allons faire le point sur ce qui est déjà acté et sur ce qui n’est pas acceptable.
Quels points jugez-vous inacceptables ?
Denis Jullemier : Le fait que les bus roulent au diesel, par exemple. C’est inadmissible aujourd’hui de pouvoir l’envisager. Et bien sûr, sur la question du tracé, il est impératif d’avoir des garanties sur le financement des parkings relais par la Région, au Nord comme au Sud de Melun. Sur le tracé, on ne peut pas passer en force. Il faut entendre les revendications des riverains et des commerçants qui ont une légitimité dans leur demande. Jusqu’ici, ils n’ont pas été entendus. Nous étudierons les solutions alternatives pour éviter un passage par la rue Saint-Aspais. Et si cela demande un délai supplémentaire, nous le prendrons.