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Les 7 grands défis de la communauté de communes

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1 Présidence : Valletoux va t-il céder sa place ?

En 2009, au cœur de la « guéguerre » entre Frédéric Valletoux et le maire d’Avon Jean-Pierre Le Poulain, la question de la présidence de la communauté de communes attise les tensions. Jusqu’ici, l’alternance à mi-mandat faisait loi, mais l’élection tourne alors au jeu d’échecs dans des conditions pour le moins rocambolesques. C’est finalement la Bellifontaine Odette Hugot qui l’emporte au bénéfice de l’âge. Elle cèdera plus tard sa place au maire de Fontainebleau pour raisons de santé. Depuis, Frédéric Valletoux est, et reste le président sans que la question n’ait été remise sur le tapis. Jean-Pierre Le Poulain, désormais dans l’opposition d’Avon, peste : « Avon est abandonné aux divers lobbies. Il est temps de redresser la gouvernance et de lui fixer un cap. Avon doit présider la communauté de communes !  ». Marie-Charlotte Nouhaud, nouveau maire d’Avon, prône clairement l’apaisement avec Fontainebleau. Mais cette question de la présidence, elle finira bien par la poser : « Ce serait démocratiquement sain de passer la présidence d’une commune à l’autre, nous répond-elle. Cela fait partie de mes convictions. On fera un point à mi-mandat, et j’espère que l’on remettra au vote la présidence de la communauté de communes. C’est du bon sens et ce n’est pas contre la maire de Fontainebleau. Dans l’absolu, il faudrait metttre en place des présidences tournantes, aussi avec les petites communes ». Roseline Sarkissian trouve cette alternance « souhaitable. On ne peut pas penser des relations intercommunales comme celles d’un seigneur avec ses vassaux. Elle donnerait un peu de respiration démocratique à la communauté de communes qui en manque tant ». Voilà un sujet qui pourrait tout aussi bien se régler au bénéfice d’un accord, ou réveiller les tensions d’un passé pas si lointain, quand les deux villes « sœurs » ne s’entendaient guère. La balle est assurément dans le camp de Frédéric Valletoux, qui n’a pas souhaité répondre à notre question sur le sujet.

2 : Logements vacants : du pain sur la planche

On savait que les logements vacants sont très nombreux sur l’agglomération de Fontainebleau : 1.600. Un récent article du Monde a mis en lumière le phénomène, avec un taux de 15,4 % qui fait figurer Fontainebleau parmi les plus touchés du pays. On sait que la ville a lancé une campagne pour traquer les logements « indécents », mais la solution passera forcément par la communauté de communes. Roseline Sarkissian, (PS) s’impatiente : « Je n’ai eu de cesse de rappeler depuis 2005 que ce problème devait faire l’objet d’une politique à la hauteur de la situation. Les mécanismes

d’accompagnement des propriétaires existent pourtant. Apres 10 ans d’alertes, on peut espérer que la mauvaise publicité faite à Fontainebleau dans le Monde saura faire réagir une majorité ultra-sensible à son image. ». Richard Duvauchelle appelle à la mise en place d’un groupe de travail spécifique sur le sujet pour  »identifier le type de logements concernés, la raison de la vacance et préconiser des solutions pour la remise sur le marché des biens immobiliers en question« . Le sujet ne fait en tout cas pas (encore ?) partie des gros projets prévus par le débat d’orientation budgétaire.

3 : Ne pas augmenter les impôts, mission impossible ?

La communauté de communes a de gros projets à financer cette année : le stade Philippe Mahut, la piscine, le Bréau, mais aussi les terrains de tennis de Bourron Marlotte. Mais le récent débat d’orientation budgétaire a pointé des dotations dont les baisses sont « plus importantes qu’anticipé » et une « atonie des ressources financières », notamment à cause de la fermeture de la piscine. Dans ce contexte, l’interco va devoir faire des économies et serrer son budget. Faut-il y voir une hausse d’impôts en vue, quand les deux villes principales Fontainebleau et Avon ont décidé de ne pas les augmenter en 2015 ? Pour le moment, l’objectif, toujours selon le DOB est de conserver un « niveau globalement stable par rapport à 2014 », et de conserver « une pression fiscale constante », tout en précisant que la CCPF va devoir trouver de nouvelles ressources. MAJ : Ce jeudi soir au conseil communautaire, les élus ont finalement décidé d’augmenter les impôts intercommunaux.

4 : Séduire et convaincre les voisins

En mettant fin au tête à tête qui durait depuis des décennies et en accueillant de nouvelles communes (Recloses, Bourron Marlotte, puis Samois-sur-Seine), la communauté de communes a fait le plus dur : lancer le mouvement et montrer que les « petits » ne seraient pas dévorés par les « gros ». Voilà donc la communauté de communes forte de cinq unités, ce qui reste une toute petite jauge. Trop petite même pour l’Etat qui cherche à regrouper les intercommnalités via sa réforme territoriale. On sait que le président Frédéric Valletoux y est très favorable et que de nombreux villages sont tentés, que ce soit du côté des bords de Seine ou de Barbizon. Pour les inciter à franchir le pas, il faudra convaincre, et cela passera par un projet de territoire : « le Pays de Fontainebleau n’a en jamais élaboré un, on peut redouter des rapprochements opportunistes au gré des ententes politiciennes. Rappelons-nous l’épisode saugrenu de la tentative de rapprochement avec la communauté de communes de Nemours en 2008 » rappelle Roseline Sarkissian. Un autre opposant, de Droite cette fois, va dans ce sens : « La construction de la métropole du Grand Paris va rebattre les cartes en Île-de-France avec un sud Seine et Marne délaissé, dit Cédric Thoma. La CCPF ne peut plus faire l’économie de trouver des partenaires de territoires. Cela nécessite préalablement d’optimiser le fonctionnement de la CCPF et de faire la paix avec nos voisins en laissant les querelles politiciennes du passé derrière nous ».

5 : Un siège spacieux, pas pour demain

A l’étroit dans ses locaux de la rue du Château, la communauté de communes risque d’y rester encore longtemps. Avec l’accueil de nouvelles communes, les conseils communautaires sont désormais organisés dans les villes en alternance, la salle du conseil communautaire étant devenue trop petite. Côté locaux et accueil du public, la communauté de communes aurait grand besoin d’un nouveau siège. Les différentes pistes pour le moment explorées ont toutes été abandonnées, pour raisons de budget (le Bunker), de désaccord (la Villa Lavaurs) ou de locaux inadaptés (l’ESIGETEL). Il semble que cette question du relogement ne soit plus à l’ordre du jour. Il faudra pour le personnel et les élus se serrer encore un moment.

6 : Augmenter la population, à tout prix ?

Fontainebleau veut mettre fin à l’érosion de sa population. Et avec la mise à disposition des terrains militaires, un premier projet de logements neuf est en cours de préparation à la caserne Chataux (130 logements), quand un projet plus ambitieux encore est prévu au Bréau. A Avon, c’est le projet d’éco-quartier, à côté de la gare qui devrait densifier le quartier considérablement (300 logements). Des choix assumés en dépit des protestations des associations de défense, avec le vote d’un nouveau Plan Local d’Urbanisme au conseil communautaire, qui prévoit notamment une perte de 560 m2 pour l’hôpital. L’Avonnais, Dimitri Bandini juge « incompréhensible que la priorité soit donnée aux projets de construction de logements neufs et à la densification. La résorption de la vacance permettrait pourtant de répondre aux besoins en logements sociaux et de conduire enfin une vraie politique de mixité sociale ». Les choix qui seront faits dans les prochains mois vont impacter l’agglomération pour longtemps.

7 : Rouvrir la piscine à la rentrée

Fermée depuis l’été dernier, la piscine de la Faisanderie n’en finit plus d’inquiéter. De côté de la communauté de communes, on continue de communiquer sur un début de chantier prévu pour « le premier semestre 2015 ». Une indication de temps plutôt vague qui peut laisser sous-entendre qu’ils ne commenceront pas tout de suite. Le diagnostic technique a été long à produire et avant Noël, l’intercommunalité avait réclamé de nouvelles expertistes. L’objectif était d’ouvrir pour la rentrée 2015, même si par précaution cette date n’est plus clairement annoncée. Si la date est dépassée, le partenariat avec Cité Sport au CNSD devra alors être renouvellé pour permettre aux scolaires de continuer à profiter de cours de natation. Le montant des travaux, aux alentours d’1 million d’euros, conjugué à l’absence de recettes est en tout cas une grosse épine dans le pied de la communauté de communes. La réouverture n’est pas attendue avec impatience que par les nageurs.


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