« J’étais dans mon mauvais jour, je ne sais pas pourquoi on en est arrivé là ». Chantal, une ravissante prostituée de 40 ans d’origine camerounaise exerçant en forêt de Fontainebleau, s’est longuement expliquée à la sortie du tribunal correctionnel avec le policier qu’elle avait agressé le 13 novembre dernier.
Lors d’un contrôle de routine, ce dernier avait été frappé au visage avec un cintre et avait eu 2 jours d’incapacité totale de travail. Mais le fonctionnaire du commissariat bellifontain n’a aucune rancune contre celle qu’il connaît de longue date. « Il m’a demandé pardon et cela me remplit de joie », a même commenté la quadragénaire, jugée ce jeudi 12 mars.
Audience
correctionnelle
Venue sans avocat, elle était poursuivie pour rébellion, outrages et refus de se soumettre aux vérifications de sa Mercedes, stationnée sur la D 142. Et aussi pour avoir uriné dans la cellule de garde à vue.
Mariée et mère de famille, la prostituée a tout nié en bloc devant les juges, dans une grande envolée lyrique. « Je suis une grande gueule », reconnaît-elle, affirmant même avoir été gravement blessée au poignet dans la bagarre avec les forces de l’ordre.
Malgré ses dénégations, la prévenue a été reconnue coupable et condamnée à un mois de prison avec sursis. Ainsi qu’à verser 100 € de dommages et intérêts à sa victime. Se déclarant dépressive, elle restait néanmoins philosophe après l’énoncé du jugement : « La vie ne vaut rien mais rien ne vaut la vie… »
Agnès GAUDICHON-BRAÏK