L’ancienne « Ecole normale » devenue l’Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) de Melun, aujourd’hui appelé l’ESPE était implanté sur deux sites : un rue du Capitaine Bastien, et un autre rue Belle-Ombre. Le premier site a été fermé en 2007 quand une partie de l’IUFM a déménagé à Torcy ; les bâtiments enclavés dans l’hôpital Marc-Jacquet, ont été vendus par le Département à la Ville de Melun. Cette dernière envisage d’en faire des « logements en accession à la propriété » mais rien n’est encore décidé. Le second site fermera ses portes en 2015 et va libérer un espace considérable en plein cœur de la ville-préfecture.
Le Département veut vendre
Le site de la rue Belle-Ombre est aussi propriété du département de Seine-et-Marne. Ce dernier souhaite vendre le bâtiment car il n’en a pas l’utilité. « Au Conseil général, nous ne sommes pas pour conserver des locaux qu’on n’utilise pas, d’autant plus que le gardiennage coûte cher », explique Jacky Laplace (PS), conseiller général du canton de Melun-Nord. L’ESPE qui occupe encore les lieux jusqu’à l’été, a annoncé qu’il partait s’installer à Lieusaint dans des bâtiments neufs. Ceux de Melun seraient trop vétustes et imposeraient des travaux de mise aux normes trop coûteux.
Le conseiller général, membre de l’exécutif départemental, tient à préciser que le Département consultera la mairie de Melun et l’agglomération Melun Val de Seine sur la vente de l’édifice.
« Rien ne se fera sans l’accord de la Ville de Melun et de la CAMVS » indique l’élu. Et de poursuivre « Si Melun a un projet nous lui vendrons mais si la Ville ne souhaite pas acquérir le site, il n’est pas impossible que l’on vende à un promoteur immobilier ».
La mairie projette une université
Le Département a demandé une estimation chiffrée du prix de vente du site à France Domaine et est en attente du résultat. Quoi qu’il en soit, avec une surface de 14.764 m2 pour le terrain et 11.311 m2 pour les locaux, c’est une surface importante qui se libère dans Melun. Le maire de la ville, Gérard Millet (UMP), déclare qu’il est intéressé pour acquérir les lieux. « On a des projets de développement universitaire » explique l’édile.
« Le site pourrait convenir pour accueillir de nouvelles filières mais il est encore prématuré pour faire des annonces ».
L’élu trouve tout de même que la décision du département est « soudaine » et qu’il faut le « temps de la réflexion » avant de décider quoi que ce soit. Le bâtiment qui date du XIXe siècle est répertorié dans la Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager (ZPPAUP). A ce titre, il est protégé, et sa destruction pas à l’ordre du jour. Le maire indique, toutefois, qu’il regrette le départ de l’ESPE mais que : « C’est une volonté de l’UPEC et du Département, je suppose ».