C’est dans la partie Ouest du bâtiment que le Campus numérique de l’agglomération prendra place. (©Joffrey Fodimbi)
Alors que l’espace Magellan Gare doit ouvrir ses portes dans les prochains jours, le Campus numérique, implanté dans la partie Ouest du bâtiment, devrait lui, ouvrir ses portes d’ici l’été, pour une mise en service active d’ici fin 2019. Un projet initié par l’Espace Communautaire Lons Agglomération (ECLA) en 2015, alors qu’il souhaitait créer un tiers-lieu tourné vers l’entrepreneuriat.
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Ce jeudi 24 janvier 2019, lors du conseil communautaire d’ECLA, les élus réunis à Baume-les-Messieurs ont eu à délibérer sur l’adhésion à l’association qui sera formée pour la gestion du Campus numérique, fixant ainsi réellement le début du projet.
« Le projet vise à fédérer les acteurs publics et privés autour d’une ambition commune et partagée : l’émergence et le développement d’entreprises. Le principe de fonctionnement des tiers-lieux est d’inviter différents acteurs à travailler ensemble, chacun apportant ses compétences, ses moyens au profit d’un dessin collectif auquel il contribuera de façon éphémère ou pérenne. »
Jeunesse, nomadisme et tiers-lieu
Si dans un premier temps, la construction d’un bâtiment de 1 000 m2 avait été envisagée par ECLA, la poursuite du projet a été abandonnée, car économiquement non tenable. C’est alors que l’agglomération s’est tournée vers la société Magellan, et son projet au sein de l’ancien centre de tri postal, pour y implanter ledit Campus numérique, terme qui résume à la fois la jeunesse du public visé, le nomadisme symbolisé par tous les usages du numérique et la bienveillance liée aux tiers-lieux.
En somme, cet espace de 290 m2 loué à l’entreprise Magellan accueillera à l’issue des travaux d’aménagement prévus d’ici l’été prochain : un accueil offrant un show-room pour mettre en valeur les savoir-faire locaux ; neuf bureaux de 12 m2 dédiés à l’hébergement de start-ups ou de jeunes entreprises ; un espace de coworking ; ainsi qu’un espace de formation digital.
Mais avant d’en arriver là, les élus ont donc eu à délibérer sur les contours de l’association qui prendrait la gestion de ce lieu, et qui regroupera de nombreux acteurs impliqués ou concernés, parmi lesquels ECLA, le Crédit Agricole, le FabLab Lédonova, EDF ou encore Onlineformapro.
Le but : « rassembler une communauté dynamique partageant les expériences, les expertises et construisant des synergies autour de trois axes : innover (économie circulaire, pôle d’excellence, médiation numérique), coopérer (favoriser l’accélération des porteurs de projets, les échanges et les rencontres), et entreprendre (être un lieu d’expérimentation, accompagner les projets numériques). »
De nombreuses questions sur le futur
Suite à la présentation du concept de tiers-lieu par Pauline Marteau du cabinet Ocalia, bureau d’études spécialisé sur la transition numérique des territoires et les mutations du travail, qui a permis aux nombreux élus de l’agglomération, issus de secteur ruraux, de mieux appréhender l’utilité réelle de ce genre d’espace pour le territoire, ces derniers ont pris la parole en nombre.
Claude Borcard tout d’abord, élu de Lons-le-Saunier, pour rappeler « la notion de risque et la nécessité d’être vigilant face à un secteur numérique où tout va vite », mais également, « la vigilance à avoir avec des interlocuteurs membres de l’association qui n’ont pas forcément les mêmes intérêts économiques que nous. »
Et Pierre Grosset, vice-président en charge de l’environnement, des déchets, du plan climat et du conseil en énergie partagé de poursuivre, « je ne suis pas contre ce projet, mais je me pose des questions quant à savoir où l’on va réellement, mais également concernant le coût de location, et sur les membres de l’association dont les intérêts sont différents ».
Et Patrick Elvezi, président d’ECLA de conclure les débats, « la question de ce soir ne porte pas sur les coûts, mais sur l’adhésion ou non à l’association. Je plaide pour avoir un territoire dynamique. Une fois que l’association sera formée, nous pourrons discuter du budget, des partenaires ; mais allons-y étape par étape. »
Marquées par deux abstentions, la création et l’adhésion à l’association ont donc été actées, permettant ainsi de faire démarrer activement le Campus numérique.
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