Les échafaudages font partie du décor. Depuis près de sept ans, ils ont pris place dans le quartier de Champbenoist pour lui permettre de vivre une nouvelle vie. Après chacun de leur passage, les immeubles présentent un visage de modernité.
Entre 700 et 800 logements refaits
Dès 2010, cet acte de modernisation avait été lancé par les Foyers de Seine-et-Marne. Depuis 2013, Trois Moulins Habitat a pris la suite en intervenant sur ses logements. Un travail réalisable grâce à l’ANRU (agence nationale pour la rénovation urbaine) : « L’ensemble des investissements de résidentialisation ou de réhabilitation a été possible par la convention ANRU signé entre l’Etat et la ville », explique Olivier Lavenka, adjoint au maire en charge de l’aménagement. Ce sont ainsi entre 700 et 800 logements qui ont fait peau neuve entre 2010 et d’ici la fin d’année 2016.
Principal bailleur sur le quartier de Champbenoist, Trois Moulins Habitat y possède environ 900 logements. Avec l’architecte Philippe Rouveau et l’architecte paysagiste Joel Chatain, ils travaillent à redonner une nouvelle image du quartier. Fini les bâtiments gris qui regardent la Tour César et l’église Saint-Quiriace. Les premiers datant du début des années 1970, ils avaient besoin de renouveau, de couleur notamment portée par des bardages en fer plein au motif de la feuille de laurier habillé de bordeaux, offrant une nouvelle ligne de vue pour les habitants.
« Nous ne sommes plus dans l’ANRU »
D’ici au début d’année 2019, le travail de réhabilitation du quartier de Champbenoist devrait se terminer pour la parte du Trois Moulins Habitat. Actuellement la dernière tranche comptant pour le programme de rénovation urbaine se termine. « Nous ne sommes plus dans l’ANRU. Il n’y a plus de financement ANRU comme il était le cas au début des travaux de rénovations et réhabilitation », explique Bertrand Parigot, directeur général adjoint de Trois Moulins Habitat, qui rappelle : « A Champbenoist nous sommes dans une opération isolée dans un quartier plus modeste et moins problématique», soulignant le travail de la ville pour obtenir la signature de la convention ANRU.
Places de parking
Après la place du pré Bottin, la rue du pré Bottin, la rue des prés de la Comtesse et la rue de l’Eglantier, c’est donc au tour des logements de la rue de l’Eglantier et de la rue Léon Binet de connaître ce rajeunissement, soit 100 logements. Une réhabilitation qui est aussi l’occasion de créer des nouvelles places de parking et deux nouvelles caméras de vidéo protection doivent être installées rue du Pré Bottin et rue de l’Eglantier. Ainsi, neuf places doivent être créées d’ici la fin d’année. Pour l’ensemble de ces travaux réalisé dans le cadre de la signature de la convention ANRU, l’investissement a été d’un peu moins de 10 millions d’euros pour 20 bâtiments refait.
214 logements restants
Pour les 214 logements restants, sur 10 bâtiments, situés rue d’Hennepont et rue de Champbenoist, symbole aujourd’hui du passé de Champbenoist, les études sont en cours et les travaux devraient prendre fin avant 2019. De quoi donner l’occasion à l’ensemble des locataires de Trois moulins habitat de profiter du même confort. Un confort déjà apprécié par le spremiers bénéficiaires des travaux comme l’explique Corinne Durot, présidente de l’association de l’Amicale des locataires : « J’ai bénéficié de la première tranche de travaux, rue des prés de la Comtesse il y a deux ans. cela a été vraiment positif par rapport aux habitants ». Un avis positif des habitants sur lequel elle insiste : « On faisait enfin du beau pour nous. C’est une sorte de reconnaissance ». Le nouvel aspect paysager, la présence des agents du bailleur et la qualité des travaux réalisés sont autant d’attouts qui ont permis aux habitants de trouver leur bonheur. « Depuis, il y a très peu de dégradation. Nous n’avons plus de tag, les halls ne sont plus occupés. C’est positif pour le quartier même si je sais qu’ailleurs les aménagements n’apportent pas de changement dans la vie du quartier, à Champbenoist cela a marché », se réjouit Corinne Durot. Symbole de ce changement, le retour des amis lorsqu’ils viennent la voir : « maintenant lorsqu’ils viennent ils me disent comme le quartier a changé et c’est tout juste s’ils ne veulent pas mettre les patins pour rentrer », rigole la présidente d’association. Elle voit en la qualité du quartier, la qualité des agents : « C’est très important le personnel. Ils ont un bon relationnel et cela aide à l’entretien ». Une carte qu’elle ne souhaite toutefois pas présenter comme idyllique : « Il y a des problèmes, des désaccords avec Trois Moulins Habitat mais il y a un véritable échange ».
Sébastien LATTANZIO