Après les félins, c’est au tour des singes d’être en tête d’affiche ! Ouvert pour la première fois au public ce jeudi 15 septembre, Terre des singes est un nouveau parc animalier qui propose une immersion dans le monde d’une espèce toute particulière de petit primate au poil roux : le macaque de Barbarie (Macaca sylvanus), également appelé magot.
Situé à quelques centaines de mètres du Parc des félins, qui attire chaque année près de 300 000 visiteurs, ce nouveau parc zoologique a d’ailleurs la même philosophie que son voisin. D’autant que les deux sites sont gérés par le même homme, Patrick Jardin. « Avec mon adjoint, Jonathan Patin, nous avions pour projet de nous étendre et de nous diversifier, explique cet amoureux des bêtes et de la nature. Ici, comme au Parc des félins, il est question du respect de l’animal en captivité. Nous voulons le présenter au public, c’est un moyen de le sensibiliser aux risques qui pèsent sur certaines espèces en disparition, mais pas au prix du malheur de nos bêtes. Depuis que je suis enfant, je m’oppose à tous les spectacles d’animaux. Je les trouve avilissants ! »
« Rapports de domination entre singes »
Par conséquence, à Terre de singes, exit les cages et les mises en scène. Les quelque cinquante magots sont en semi-liberté dans un enclos de 14 hectares avec un plan d’eau, dont 8 hectares en forêt. Au milieu, un sentier d’environ un kilomètre traverse le site, c’est la route empruntée par les visiteurs qui pénètrent par ce biais dans l’environnement des singes. L’occasion d’observer ces primates originaires du Maroc et de l’Algérie – c’est d’ailleurs réciproque – de les voir se comporter en groupe et de remarquer à quel point ils peuvent être similaires aux humains.
« Notre plus jeune a deux ans et notre doyenne en a 30, détaille Sofia Hammouchi, animalière et animatrice du parc. Ce sont des singes très intéressants. Leur structure sociale est caractérisée par des rapports de domination. L’important, c’est le nombre d’alliés qu’ils ont quand ils veulent s’imposer dans un groupe, ce n’est pas la force. »
Objectif : 200 000 visiteurs par an
D’autres primates peuvent également être observés de loin, à l’entrée du parc, bien qu’il ne s’agît pas là de l’attraction principale : tamarin lion doré, tamarin empereur, tamarin de Goeldi et ouistiti de Geoffroy.
Terre de singes est installé sur le terrain d’une ancienne ferme de la famille Cozon (cueillette de Lumigny) qui a été rénovée et ses abords aménagés. Les travaux ont commencé le 2 septembre 2015 pour s’achever récemment. En tout, 4,5 millions d’euros auront été dépensés par Patrick Jardin qui se repose aussi sur la sécurité financière du Parc des félins. « Nous visons l’objectif de 200 000 visiteurs par an », révèle-t-il avant d’insister sur une chose : « Nous ne conseillons pas aux gens de faire les deux parcs dans la même journée, ils n’auraient pas le temps d’observer pleinement tous les animaux. »
Une chose est particulièrement agréable pendant la visite : l’ambiance sonore composée des cris des singes. Il faut toutefois respecter certaines règles : ne pas manger, ne pas regarder fixement les primates dans les yeux (signe de provocation), ne pas les toucher ni les nourrir, ne pas crier et enfin de pas courir. Ceci pour éviter tout incident. « Les singes ne sont pas agressifs, mais ça reste des animaux. Notre équipe est là pour veiller au bon respect de ces règles », prévient le patron.
Pierre CHOISNET
@choisnet_pierre
Terre de singes, domaine de Fortelle à Lumigny-Nesles-Ormeaux. Entrée (+ de 14 ans) : 12 €. Renseignements : 01 64 84 50 80 et terredesinges.com