Mercredi 7 septembre, près de cent parents ont cadenassé les portes de l’école des Clos, à Férolles-Attilly. Munis de banderoles et de pancartes, ces derniers s’opposaient à la fermeture de classe.
« Pas touche à ma classe », « Mais où est ma classe ? ». Les élèves de l’école de Férolles-Attilly et leurs parents, ont manifesté leur colère, mercredi matin, devant les grilles de l’établissement, après la suppression d’une classe. Mais ce qui révolte les parents, c’est surtout la manière dont les événements se sont déroulés. « Jeudi 1er septembre 8h45, jour de la rentrée, les 105 élèves regagnent leurs cinq classes de leur école, comme prévu, avec une moyenne de 20,1 élèves par classe. Jusqu’ici tout allait bien, raconte un père d’élève. Mardi 6 septembre midi, fin du temps scolaire à 11h45. Quelle surprise de voir autant d’enfants en pleurs. Ils venaient d’apprendre que leur classe de CE1/ CE2 n’existerait plus dès l’après-midi même. »
La professeur des écoles qui exerçait depuis une dizaine d’années dans cette équipe est mutée dans un autre établissement. Nouvelles affectations de classe le mercredi matin. Les parents sont sous le choc. Les classes passeraient de 21 à 26 élèves et certaines, en double niveau. « Jamais il n’a été question au mois de juin de fermer une classe. Aucune réserve n’avait été émise par l’inspection académique. »
Malgré ce soulèvement, l’inspection académique n’est pourtant pas revenue sur sa décision. « Cette suppression de classe s’inscrit dans les étapes normales de la carte scolaire, explique t-on. Il y a des premiers ajustements en juin et les ajustements de rentrée. En Seine-et-Marne, les populations ont tendance à bouger. On n’a pas toujours la visibilité sur les élèves qui vont être effectivement présents à la rentrée. » Et d’ajouter : « L’objectif c’est de mettre les enseignants là où il y a des élèves. Pour ouvrir des classes, on n’a pas d’autres choix que de fermer là où il y a moins d’élèves. »
Les parents d’élèves ne désespèrent pas et ont demandé un rendez-vous à l’inspection académique. « Sans entrevue rapide, nous nous mobiliserons encore, tous ensembles, pour des actions coup-de-poing », menacent-ils.
Vanessa RELOUZAT