Le prieuré Saint-Ayoul s’apprête à vivre une nouvelle page de son histoire. Au début de l’été, était inaugurée la première tranche des travaux avec la présentation de l’espace dédié à Pingyao dans la Chapelle Sud. Pour lutter contre la problématique de l’appauvrissement de la proposition médicale, la municipalité de Provins a décidé de mettre en place une maison de santé universitaire en partenariat avec le doyen du Kremlin Bicêtre et le pôle de santé universitaire du Provinois.
Un plateau de 200 m²
Le 5 septembre, la maison de santé universitaire du Provinois ouvrira ses portes. Au premier étage, sur un plateau de 200 m2, deux médecins et deux internes accueilleront leur patientèle. Une salle d’accueil, deux salles d’attente et quatre cabinets médicaux compose la structure.
Avec cette maison de santé universitaire, c’est un travail d’un peu moins de deux ans qui se concrétise pour les élus, notamment soutenus par l’union régionale des professionnels de santé d’Ile-de-France et l’association le Rire médecin : « Pour réaliser ce projet, il nous fallait des médecins formateurs. Le docteur Pascale Arnould est maître de conférence, et Michel Arnould est maître de stage. Ils ont décidé de s’installer à Provins (ils sont actuellement à Villiers-Saint-Georges) et cela nous a permis de faire cette structure », se félicite Christian Jacob, maire de Provins. « Cela nous permet aussi et surtout de relever le défi de la démographie médicale avec l’accueil des internes. L’objectif étant qu’ils travailleront au moins deux ou trois ans sur place et qu’ils puissent rester », insiste Olivier Lavenka, adjoint au maire de Provins et vice-président de la communauté de communes du Provinois.
16 200 € de loyer annuel
Paradoxalement, les patients ne verront pas, dans un premier temps, les lieux ou les investissements ont été les plus importants, au deuxième étage. « C’est ici que cela a coûté le plus cher avec les 12 lucarnes, l’eau, l’électricité, le chauffage. Avant c’était de la terre battue et cela servait de grenier aux gendarmes », explique Christian Jacob. « Une fois que les médecins seront prêts, on pourra être prêt » ajoute Oliver Lavenka au sujet d’une éventuelle extension de la maison de santé universitaire. « Il ne nous faudra que quelques mois pour préparer ce deuxième plateau », insiste Christian Jacob. Un plateau au loyer de 16 200€ annuel.
Des travaux de réaménagement des locaux réalisés par des sociétés locales : Fontes Mouret (maçonnerie), UTB (charpentes, lucarnes), Pierrot peinture, EGPR et RMH élec. L’ensemble des travaux est revenu à 300 000 €, 40% étant financé par le conseil départemental, le restant par la communauté de communes du provinois. « Sans le C3D, nous n’aurions pas été capables de faire ces travaux », précise le président de la communauté de communes du Provinois.
D’autre part, une enveloppe de 100 000 € est prévue pour l’aménagement d’un cabinet pour le docteur NGuyen, qui pourra accueillir un interne, ainsi qu’un local de relais assistantes maternelles sur une partie du site de l’ancienne gendarmerie de Villiers-Saint-Georges. Partie cédée à l’euro symbolique par le conseil départemental. La désertification médicale semble bien être en voie de guérison.
Sébastien LATTANZIO