Le 12 août dernier, le tribunal d’application des peines (TAP) de Melun avait refusé la libération conditionnelle de Jacqueline Sauvage. Dans un premier temps, elle avait indiqué ne pas vouloir faire appel : « Elle est épuisée par l’acharnement judiciaire à son encontre », avaient annoncé ses avocates à la presse.
Ce week-end, Jacqueline Sauvage a fait volte-face et a finalement fait appel du rejet de sa demande de libération conditionnelle. « Elle avait fait appel une première fois, elle s’était désistée et là elle a fait un nouvel appel de la décision de rejet du tribunal d’application des peines (TAP) d’aménagement de sa peine », explique-t-on au parquet de Melun, confirmant une information d’Europe 1. La date limite prévue par la procédure pour faire appel était fixée au lundi 22 août.
Condamnée à 10 ans de prison pour avoir tué son mari, après 47 ans de violences conjugales, la sexagénaire avait suscité une vague de mobilisation pour sa demande de libération. Mais la semaine dernière, le tribunal d’application des peines de Melun lui a refusé cette demande, car « l’importante médiatisation de son affaire rend difficile une authentique démarche de réflexion ».
Le parquet de Melun, favorable à la remise en liberté, avait fait un appel incident (lire notre précédent article de l’édition A). Mais il devient caduc puisqu’il est lié au sort de l’appel principal.
Jacqueline Sauvage, qui avait pourtant bénéficié d’une grâce présidentielle, purge actuellement sa peine à la prison de Réau (Seine-et-Marne), où elle avait été transférée au début de l’année, pour y subir une expertise psychologique. Elle va donc tenter, une nouvelle fois, de convaincre le juge d’application des peines que les conditions sont réunies pour prétendre à sa libération conditionnelle.