Ils arrivent demain, vendredi 19 août, et pour les 2300 habitants de la commune de Bray-sur-Seine, c’est une énorme source d’inquiétude. Pour informer ses concitoyens, Emmanuel Marcadet, a organisé ce mercredi 17 août une réunion publique. Mais la mairie n’était pas assez grande pour accueillir tout le monde.
Démesuré
Les échanges furent très vifs entre l’élu et ses concitoyens, qui craignent l’arrivée d’un nombre aussi importants de migrants fuyant les zones de conflits de Somalie, Erythrée et du Soudan. La préfecture parle de 50 à 80 hommes. Un chiffre qui sera confirmé lors de leur arrivée demain matin. “Bray ne peut pas gérer une situation comme ça !” s’est exclamé un habitant, “Nous n’avons pas de gare, ni de système de transport développé ici. Comment voulez-vous que l’on accueille des gens d’une culture totalement différente de la nôtre dans un petit village ?”
Prise en charge
Les migrants seront pris en charge dès leur arrivée, et pendant toute la durée de leur séjour de 6 mois, par l’association la Rose des Vents. Mandatée par l’Etat, cette association était déjà présente à Saint-Mard et va se charger de trouver le matériel de première nécessité comme les meubles, les produits d’hygiène, assurer les repas. Ils seront logés au sein de la cité Briolle, dans 14 appartements vacants mis à disposition par le bailleur social Trois Moulins Habitat. Une prise en charge imposée par les services de l’Etat vivement critiquée par certains, dans un village où des familles sont dans des situations difficiles. Daniel Dometz, maire de Saint-Mard, et Michel Gonord, maire de Champagne-sur-Seine, sont venus témoigner et tenter de rassurer les habitants. L’un et l’autre ont vu des bâtiments de leur commune réquisitionnés par le Préfet pour héberger des migrants. Et si leurs concitoyens ont fortement exprimés leur peur à l’arrivée des migrants, les craintes se sont ensuite estompées.
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