Ils sont arrivés à la suite du démantèlement d’un campement à Paris, vendredi 22 juillet. Selon nos confrère du journal La Marne, quelque 200 réfugiés sont arrivés dans la matinée au gymnase des Pailleux, à Saint-Mard, dans le nord de la Seine-et-Marne. Le ton est monté parmi les habitants, malgré l’important dispositif de force de l’ordre mobilisé pour leur arrivée. Ils sont originaires de pays durement touchés par des conflits comme l’Afghanistan, l’Erythrée, ou encore la Somalie.
Une réunion s’est tenue ce samedi à la mairie afin de rassurer la population concernant cette réquisition. De son côté, Daniel Dometz, le maire de Saint-Mard a fait part de son agacement quant à la soudaineté de cette réquisition : “Les services préfectoraux n’ont effectué aucun repérage et nous avons été prévenus seulement 24 heures avant l’arrivée”, souligne l’édile, dans un communiqué qui promet “la plus grande vigilance” quant à cette situation.
Selon lui, cette installation subie va ” à l’encontre de tout respect des règles de sécurité. Celle des ‘migrants’, bien sûr, qui se voient débarqués dans un lieu que la préfecture n’a pas pris le temps de visiter.” Il dénonce également une absence de droit à l’information et à la sécurité des habitants. Pis, selon lui, “Il est totalement irresponsable d’installer aussi précipitamment quelque 200 personnes au sein d’une commune de 3800 habitants.”
Ces personnes sont prise en charge par l’association spécialisée La Rose des Vents, qui ambitionne d’accompagner et d’accueillir des personnes isolées et des familles en difficultés. Au début du mois de juin, une situation similaire était survenue à Lagny-sur-Marne, déjà à la suite de l’évacuation d’un campement parisien. Ces réfugiés devraient ensuite être dirigés vers des structures d’hébergement d’urgence.