Hospitalisé d’office, il n’a pour le moment pas pu être présenté devant la justice. L’homme de 25 ans qui a tenté de semer la police, jeudi 7 juillet, au volant d’une voiture volée devait passer ce mardi en comparution immédiate au tribunal correctionnel de Melun. Son état de santé n’a cependant pas permis sa présentation devant la justice.
En marge de la séance, Raphaël, un fonctionnaire de police qui a participé à la poursuite a raconté le déroulé des faits. A l’origine, c’est un véhicule de la Bac qui repère la voiture volée au niveau de La Rochette, en début d’après-midi. L’individu accélère pour tenter de distancer ses poursuivants et prend la direction de Dammarie-lès-Lys. “C’est à cet endroit que nous nous sommes engagés”, se rappelle le policier. “J’étais au volant et je me suis placé juste derrière le véhicule de la Bac”, poursuit-il.
Fausse-manoeuvre
Durant la poursuite, le chauffard percute plusieurs véhicules. “Il nous a également foncé dessus une première fois”, explique Raphaël. “Il a percuté tout ce qu’il pouvait et roulait à très vive allure.” Les véhicules arrivent alors au niveau de Saint-Fargeau-Ponthierry. “Il a fait une fausse manœuvre et a eu un premier accident au rond-point à la sortie de la ville. Il a fait une marche arrière, essayant au passage de renverser un motard.” L’individu reprend la route en direction de la bretelle de l’A6 et s’engage sur l’autoroute.
A 130 km/h, les policiers tentent de le dépasser. Le fuyard essaye alors à nouveau de foncer sur les policiers. L’un d’eux tire avec un flash-ball pour tenter de le repousser mais la vitre du véhicule ne cède pas. L’individu percute alors violemment la voiture des policiers et les deux véhicules partent alors en tonneaux. Les quatre policiers présents dans la voiture ont été blessés. Raphaël s’en tire avec 10 jours d’ITT (incapacité totale de travail). Outre des côtes fêlées, le bassin fissuré et divers points de sutures, il a dû être opéré à la main.
“Il était prêt à tout”
“Le vol de voiture (le véhicule du fuyard avait été dérobé plus tôt à Fontainebleau, ndlr) aurait pu se terminer par un drame : il était prêt à tout”, estime Christophe Gonzalez, secrétaire régional adjoint du syndicat Alliance police nationale. “Ce sont des faits graves et malgré le délai, j’espère que la justice saura prendre en compte le caractère dramatique que cette course-poursuite aurait pu prendre.” Et Raphaël de conclure : “En 9 ans de carrière, je n’avais jamais vu ça.”