Située en bord de Seine, l’investisseur souhaitait en faire un hôtel de luxe pour les touristes nippons, à proximité de Paris.
Tombé amoureux de Seine-Port dans les années 80, Kamejiro Furuuchi a tourné la page de son projet d’investissement. Lors d’une cérémonie organisée vendredi en mairie de Seine-Port, l’Agence des espaces verts (AEV)d’Ile-de-France et la commune ont racheté la propriété de 11 hectares pour une somme de 163 000 €.
Projet d’hôtel de luxe
« C’est un événement important pour la commune car cette propriété était interdite d’accès et les Seine-Portais vont pouvoir retrouver un lieu de promenade », a indiqué Vincent Paul-Petit, le maire de Seine-Port. D’importantes opérations de nettoyage et de sécurisation devront toutefois être réalisées puisque le terrain était à l’abandon depuis plusieurs années.
« J’ai toujours été attiré par la France et je garderai de bons souvenirs de Seine-Port avec des balades au bord de Seine », a souligné Kamejiro Furuuchi. « À l’origine, je voulais installer un hôtel de luxe sur les bords de Seine pour amener, en bateau les touristes jusqu’à Paris. » Le projet prévoyait aussi la création d’un golf mais, avec la crise, le projet touristique est tombé à l’eau.
« Cela prouve le fort potentiel touristique de Seine-Port, déjà à l’époque », estime Vincent Paul-Petit, qui a découvert l’ambition du Japonais lors de la signature de l’acte de vente. Du côté de la Région, cet achat ambitionne la protection du patrimoine vert. « Le rôle de l’AEV est de préserver les espaces naturels et grâce à cette acquisition, on assure la pérennité d’un espace à protéger », a indiqué Gilles Battail, conseil régional et maire de Dammarie-lès-Lys.
Perspectives
Pour la commune et l’AEV, la réflexion est lancée pour la transformation du site. Pour la surface rachetée par la ville, qui comprend plusieurs bâtiments sur un hectare, « des logements pourraient être créés et une réflexion est en cours pour la création d’un lieu de vie susceptible d’accueillir des artisans ou encore un atelier d’artistes », évoque l’élu.
Sur les 10 hectares restants, un cheminement devrait être proposé par l’AEV avec la création d’un pâturage où pourraient être installés des moutons et des chèvres, « dans l’esprit des vaches Highland installées à l’ancienne carrière de l’Ormeteau », détaille Vincent Paul-Petit.
Et Kamejiro Furuuchi de conclure : « Désormais c’est à vous d’exploiter le potentiel de ce lieu. » Une plaque commémorative a été apposée dans le futur parc, en souvenir du passage de cette famille japonaise à Seine-Port. Avec ce rachat, la municipalité ambitionne d’en faire un lieu à forte valeur ajoutée pour les habitants.