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Projet Vitagora : l’opposition dénonce une gabegie

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La rencontre Appetite for innovation, qui s'est déroulée à Melun a permis la rencontre de PME et starts-up avec des grands groupes de l'agroalimentaire (©Vitagora) -
La rencontre Appetite for innovation, qui s'est déroulée à Melun a permis la rencontre de PME et starts-up avec des grands groupes de l'agroalimentaire (©Vitagora) -

Faire du territoire de Melun une « Silicon Valley » de l’innovation agroalimentaire. Voici l’objectif du partenariat passé entre l’agglomération Melun Val de Seine et le pôle de compétitivité Vitagora, qui ambitionne d’accompagner des PME et starts-up innovantes vers l’international. La première rencontre, intitulée Appetite for Innovation, s’est d’ailleurs déroulée mi-juin à Melun, en présence de grands groupes du secteur.

« Un projet mondain »

Une rendez-vous sur deux jours au coût estimé de 70 000 € pour le territoire (40 000€/an pour le partenariat et 30 000 € cette année pour la réception de l’événement). Un chiffre dénoncé par le groupe d’opposition Gauche citoyenne et républicaine (GCR)qui dénonce « un projet mondain au service de rien. » Selon Bénédicte Monville de Cecco (EELV) ce projet d’innovation alimentaire « repose sur du factice, avec un brassage d’argent qui aurait pu servir à développer d’autres filières porteuses. »

Selon l’élue melunaise, « l’innovation agroalimentaire n’est pas cantonnée sur un seul territoire et ces innovations vont créer une dynamique économique seulement ponctuelle. » Et d’ajouter : « Ce type de projet fait plus figure de gadget alors que le territoire a besoin de projets structurants avec la création d’emplois pérennes et locaux. » Selon les chiffres avancés par l’agglomération, Melun Val de Seine vise la création de 500 postes dans la filière agroalimentaire d’ici 2020.

« Liens concrets »

« Nous nous servons de Vitagora afin de créer des liens concrets », tranche Vincent Paul-Petit, vice-président de Melun Val de Seine en charge du développement économique et de l’innovation. « Il y a déjà eux des entreprises qui se sont installées et d’autres devraient suivre, notamment grâce à ce partenariat », insiste-t-il. Dernièrement, la société Jimini’s qui commercialise des insectes comestibles s’est établie à Vaux-le-Pénil et elle devrait être suivie, à la rentrée, de Wise Pack, une entreprise qui commercialise des pastilles hydratantes comestibles.

Mais selon le groupe d’opposition GCR, d’autres approches auraient pu être envisagées, comme les fermes d’avenir. « Ces projets mettent en avant l’agroécologie et la permaculture », soutien Bénédicte Monville de Cecco. « Dans ces entités, l’objectif est une création de 3 emplois à l’hectare ce qui permettrait de revivifier un territoire autour d’un projet agricole beaucoup plus cohérent. »

« Ce n’est pas le créneau qui a été choisi par la majorité et les jeunes entrepreneurs que nous accueillons sur le territoire semblent allez dans notre sens», rétorque Vincent Paul-Petit. « Je ne suis d’ailleurs pas contre un échange avec ce groupe pour expliquer notre choix. » Pas question pour autant de laisser de côté le pôle aéronautique de Melun-Villaroche : « Ce pôle de l’innovation agroalimentaire sera complémentaire avec l’aéronautique », estime le maire de Seine-Port.

Mais pour Bénédicte Monville, les derniers événements climatiques ont changé la donne : « L’agriculture intensive appauvrit les sols qui absorbent moins ‘eau : il faut une autre agriculture pour redynamiser le territoire et réparer les terrains. »


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