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Les médecins se font rares

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Depuis 2007, l’Île-de-France a perdu près d’un généraliste sur cinq en neuf ans. Le constat est préoccupant et il n’ira pas en s’améliorant. Principalement liée aux non-remplacements des nombreux départs en retraite, cette baisse inquiète le CDOM. Le pourcentage de médecins actifs en Île-de-France a diminué. Il était de 75,6% en 2014, il est descendu à 74,4% en 2015.

Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, la pénurie de médecins touche autant les milieux ruraux que les milieux urbains. A noter que sur la période 2007-2015, tous les départements d’Île-de-France ont enregistré une baisse des effectifs des médecins en activité régulière.

De fortes baisses

C’est indéniable, les Seine-et-Marnais manquent de médecins. Au 1er janvier 2016, l’effectif total de médecins généralistes était de 878 en Seine-et-Marne. Entre 2007 et 2016, le département a perdu 16,3% de ses effectifs. L’évolution de ces effectifs lors de ces onze dernières années est préoccupante. Douze grandes villes Seine-et-Marnaises conservent une forte densité de médecins généralistes mais enregistrent malgré tout de fortes baisses parmi lesquelles Provins, Nemours, Fontainebleau ou encore Nangis.

Dans les villes de Melun, Coulommiers et Montereau, le pourcentage a également chuté mais dans des proportions moindres.

« Pas de solution miracle »

La ville d’Eslby est l’exception puisqu’elle est la seule qui a vu son pourcentage augmenter de 15,4%. C’est dans les petits cantons de Lorrez-le-Bocage et la Ferté-Gaucher que la baisse est la plus problématique. Les deux villes ont perdu respectivement 60% et 44,4% de leurs effectifs.

Habitante de Paley, petite commune à seulement cinq minutes de Lorrez-le-Bocage, Corine est lassée : «De nos jours, il est de plus en plus difficile d’avoir un rendez-vous chez son médecin traitant. Spécialement lors d’une urgence quand il n’y a pas de place et qu’on ne peut pas consulter un autre médecin puisque l’on n’est pas patient. A la campagne ça devient très dur…».

Une situation qui ne devrait pas s’arranger si l’on en croit le docteur Jean-François Rault, Président de la section démographie médicale et santé publique au Conseil de l’Ordre des médecins : «La Seine-et-Marne en général est désertique (sic), il ne manque pas que de médecins, mais aussi de boulangeries dans les petits villages… Il y a beaucoup moins de médecins formés qu’avant.

Il n’y a pas de solution miracle. L’effectif de médecins généralistes continuera à baisser. La plupart des médecins existants se regroupent, donc il faut bien préciser aux Français qu’ils n’auront plus de médecins en face de chez eux comme avant. Ce sera un réel problème pour les personnes qui ne pourront pas se déplacer».

Marie-Astrid GENET


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