Après les universités de Lyon, Lille ou Toulouse, l’antenne de Melun de Paris II Panthéon-Assas pourrait faire figure de précurseur. Un projet de diplôme universitaire de prévention contre les phénomènes de radicalisation est actuellement en cours d’élaboration au sein de l’université melunaise.
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À l’origine, Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur avait demandé, au lendemain de l’attentat de Charlie Hebdo, en janvier 2015, d’impulser des formations civiques notamment à destination des imams français mais également des aumôniers des différents cultes. En novembre dernier, à la suite des attentats de Paris et Saint-Denis, le dispositif se précise.
150 heures
« J’ai été sollicité par la préfecture de Seine-et-Marne afin d’engager la réflexion pour l’ouverture d’un cursus d’un nouveau genre et qui sera enseigné à Melun », explique Frédéric Debove, le président de l’Institut de droit et d’économie de Melun, en charge de l’organisation du programme. Un cursus qui s’inscrira dans le cadre d’une formation continue avec environ 150 heures d’enseignement dispensées.
« Le terme de prévention de la radicalisation est trop réducteur et peut avoir un côté stigmatisant alors que ce diplôme universitaire a une vocation bien plus large », prévient-il. Le cursus devrait être en grande partie à dominante juridique mais comportera aussi de la sociologie, de l’histoire des religions, du droit et des libertés publiques ou encore l’analyse de la pratique des différents cultes…
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