Plus d’un an et demi après les faits, Monique est toujours en colère. Âgée de 80 ans, cette habitante de Vert-Saint-Denis a été victime, en janvier 2015, d’un cambriolage par des faux policiers à son domicile. Le vol à la fausse qualité, une technique qui se multiplie dans le département, tant en zone police que gendarmerie. « Nous avions surtout souhaité témoigner afin de prévenir les autres personnes et que cela ne se reproduise pas », insiste Monique.
Impuissant
Alors que son mari est sorti promener le chien, un individu se glisse dans le pavillon. Quelques minutes plus tard, deux hommes avec des cartes et brassards de police et munis de talkie-walkies sonnent à la porte… pour signaler un cambriolage. À l’étage, le complice a retourné les chambres et les faux policiers demandent alors des précisions dans le but d’obtenir des informations sur d’autres objets de valeurs cachés. Ils prennent ensuite congés indiquant qu’ils vont revenir… Pris d’un doute, Monique appelle la police mais aucune patrouille n’est alors signalée dans la commune.
« Ce sont des équipes très organisées, estime Monique. Ils savaient ce qu’ils faisaient et ont profité de notre surprise de nous être fait cambrioler. » Et d’ajouter : « Je suis devenue plus vigilante depuis mais on est un peu impuissant face à ce genre de situation. » Depuis, cette habitante fait preuve de davantage de prudence car elle en est convaincue, elle a été épiée avant le cambriolage : « Nous recevions des appels masqués à des horaires fixes », se souvient-elle.
« Je n’ai pas été négligente, insiste-t-elle. Mais il faut être méfiant car ce type de vol peut arriver à tout le monde. » Et de conclure : « Il faudrait aussi donner davantage de moyens à la police et une meilleure prise en compte des pouvoirs publics face à ce genre de situation. »