Plus qu’un stade équestre, le Grand Parquet est devenu un enjeu politique. Plus que ça même : le sujet qui divise la majorité bellifontaine et son opposition, et même une partie des autres maires de la communauté de communes. Dans notre édition du 4 avril dernier, notre dossier sur l’interco avait fait monter la température. Richard Duvauchelle pointait un « déficit cumulé de 800.000 euros par an », Roseline Sarkissian dénonçait un « projet pharaonesque pas tenable pour la ville ». Même le maire d’Avon émettait des réserves, en se demandant s’il ne fallait pas « reposer la question de son mode de gestion et envisager une délégation de service public ».
Autant dire que du côté de l’équipe « Valletoux », ces attaques passent mal, d’autant qu’elles se situent dans une période où de nombreux villages vont rejoindre l’interco de Fontainebleau, et craignent de devoir payer pour ce grand équipement.
Crystel Sombret, vice-présidente de la communauté de communes, en charge du Grand Parquet et du tourisme, est plutôt remontée : « ce que je peux entendre à propos du Grand Parquet, c’est malhonnête ! nous dit-elle. Se servir de faux arguments vis-à-vis des autres communes pour leur faire peur, je ne comprends pas. Car le Grand Parquet rapporte de l’argent, il n’en fait pas perdre à la communauté de communes ».
Parlons chiffres : les frais de fonctionnement, d’entretien et de salaires s’élèvent à 780.000 euros par an, et les remboursements des travaux de rénovation à 200.000 euros. Côté recettes, le chiffre d’affaires s’élève à 530.000 euros par an, et la ville de Fontainebleau verse à la communauté de communes 500.000 euros. Un compte en équilibre donc, même si c’est la ville sous-préfecture qui au final permet d’atteindre l’équilibre. « Le financement du Grand Parquet n’a pas d’incidence sur les autres communes. Et on sait que tous les événements produisent de l’activité économique. Le récent championnat de France des sapeurs pompiers, c’était 3.200 nuitées pour les hôtels, les gîtes, les chambres d’hôtes. C’est important de le comprendre aussi ».
Arthur H pour commencer
Un enjeu de taille, donc, qui dès la fin d’année pourra s’appuyer sur de vrais chiffres. Une étude de retombées économiques a été lancée, et décrira l’impact réel de six événements : trois équestres (le BIP, le Summer Tour et la Grande Semaine) et trois non-équestres (le cross des pompiers, le Rain Forest et Nature et Vénerie). « Cela nous permettra de nous appuyer sur de vrais chiffres et définir nos stratégies pour l’avenir », dit Mme Sombret.
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