Un ancien lycéen de Nemours sera jugé à partir dès mercredi 11 mai aux assises de Seine-et-Marne pour l’assassinat de sa petite amie, une mineure scolarisée dans le même établissement que lui. Thomas T., aujourd’hui âgé de 21 ans, aurait tué Caroline avec un couteau de cuisine le 16 août 2013, alors qu’il se trouvait chez son père à Souppes-sur-Loing.
Enième rupture
La jeune fille, touchée à la gorge et au thorax, avait succombé à ses blessures peu après l’arrivée des secours. Selon son entourage, elle était sérieuse, joyeuse et pleine de projets, souhaitant devenir professeur des écoles. Le motif du drame serait lié à une énième rupture. La mère de la lycéenne assure que celle-ci voulait rompre définitivement et avait rendez-vous avec Thomas T. pour lui rendre ses affaires.
L’assassin présumé aurait déclaré de son côté qu’il « n’était pas envisageable qu’elle rompe définitivement et fasse sa vie sans lui ». Deux jours avant l’assassinat, il avait aussi annoncé à une amie qu’il allait « faire quelque chose de grave… »
Préméditation ?
Face aux enquêteurs, le lycéen a nié la préméditation, expliquant notamment qu’il avait des couteaux dans sa chambre dans le but de se suicider. Le jeune homme avait déjà fait une première tentative en s’entaillant les veines, à la suite d’une peine coeur.
Dans sa cellule de garde à vue, il avait également tenté de s’étrangler. En détention, en revanche, où il a passé son baccalauréat littéraire, aucun incident n’a été relevé.
Le suspect est décrit pas sa propre famille comme quelqu’un de « caractériel, vite contrarié, pouvant s’emporter contre des objets ». Caroline aurait déjà éprouvé de la peur face à lui, alors qu’il s’en était pris violemment à une porte.
Souffrant de graves insomnies, Thomas T. n’aurait pas dormi durant trois nuits avant les faits. Pour l’experte psychologue, « le manque de sommeil aurait pu affaiblir ses mécanismes de défense psychique ». Mais selon l’un des rapports psychiatriques, qui évoquent une personnalité border-line, « les faits sont sans lien avec des troubles du sommeil ».
Le verdict sera rendu le mardi 17 mai.
A.G.B.