« Il aura fallu trouver près de 18 millions d’euros d’économies afin d’assurer la sincérité budgétaire de l’exercice 2015 (…), puis assumer des décisions impopulaires, et bâtir un budget 2016 en actionnant le levier fiscal, car si rien n’avait changé , c’était la promesse d’une faillite de notre institution en 2018 » : c’est avec ce rappel que le président Jean-Jacques Barbaux (LR) a introduit un propos marquant cette première année de prise de fonction de la nouvelle majorité départementale sous le signe d’un « rétablissement d’urgence ». La principale cause étant connue, la compensation insuffisante par l’Etat des dépenses d’allocations sociales (RSA…), et n’étant pas en passe d’être réglée par des négociations avec les Départements de « renationalisation du RSA », qualifiées de programme délibéré du gouvernement « d’asphyxie financière des Départements », c’est dans ce contexte budgétaire difficile que le président Barbaux a mis en avant l’action de la nouvelle majorité. Il a ainsi souligné «malgré tout », le choix d’un désendettement, de nouvelles aides à l’investissement dans les territoires, des millions d’euros réinjectés pour les routes et les collèges, la poursuite du développement du très haut débit numérique, un rétablissement de la confiance entre l’institution et son personnel, et de liens dégradés avec les partenaires.
Choix critiqués
S’y ajoute la décision emblématique tant critiquée par l’opposition de la « politique du juste droit » concernant le nouveau mode de gestion du RSA et destinée à dégager des moyens pour une meilleure insertion des Seine-et-Marnais. Les impératifs financiers se sont traduit pas une baisse de l’aide aux associations qui ne devrait pas dépasser en moyenne 10 %, sujet qui sera traité lors du budget modificatif de juin.
Négociations
Le président Barbaux s’est également félicité des négociations en cours et des récentes décisions concernant les transports, compétence du Conseil régional. A l’exemple de programmes de nouvelles rames de trains, améliorations de dessertes, extension de réseaux de bus, « les besoins de la Seine-et–Marne sont enfin pris en compte », assura-t-il.
En conclusion, Jean-Jacques Barbaux souligna que « si le Département a gagné la bataille de la légalité en demeurant une indispensable institution de proximité, il doit gagner maintenant la bataille de la légitimité, entre Grand Paris, Région, nouvelles et grandes intercommunalités. Il doit démontrer sa pertinence et son adaptabilité. Sa solidité financière était le premier préalable ».
Didier Barry