C’est ce qu’on appelle un beau gâchis ! Une vingtaine d’hectares boisés autour d’une vaste clairière, des prairies ainsi que des allées transversales, c’est un véritable havre de paix qui se niche, à deux pas de la forêt de Rougeau. Géré par l’Agence régionale des espaces verts, le parc du Pavillon Royal n’est plus ouvert au public depuis de deux ans. Et pour cause. Depuis l’arrêt des subventions du Conseil général, l’AEV n’a plus les moyens d’entretenir ce poumon vert.
Des comptes épluchés
« L’AEV a réalisé des travaux de réhabilitation mais, entre les frais de gardiennage et de préservation des lieux, l’AEV n’est pas en état d’assurer la sécurisation et l’entretien du site. C’est dommage, regrette le maire, René Réthoré. La municipalité a tout de même récemment procédé à un fauchage pour le départ de la course du four à chaud. »
Une situation qui préoccupe la Cour des comptes. Dans son rapport du 21 mars dernier, la juridiction pointe que l’ouverture du parc au public constitue « une mission essentielle de l’agence. »
« Malgré la mobilisation d’une part sensible de son budget, l’agence ne dispose pas d’une démarche stratégique en cohérence avec ses objectifs », souligne le document. Avant de conclure :
« 62% des 8,5M d’euros de dépenses sont consacrés à l’aménagement en moyenne. Ces aménagements varient beaucoup selon les types d’espaces naturels acquis () Dans l’ensemble, le mode de financement de la gestion des espaces verts régionaux gagnerait à être mieux évalué et présenté aux différentes collectivités concernées. »
À noter que, bien que contactée, l’AEV n’a pas souhaité s’exprimer.