À l’ordre du jour de la réunion du 11 mars avec la direction du Stif : le fonctionnement de la ligne, avec la problématique du matériel roulant ; les perspectives à courts, moyen et long terme, dans le cadre du schéma de secteur ; le projet d’électrification entre Gretz-Provins et Nogent-sur-Seine ; et la sécurité.
Technicentre de Noisy
Annick Galmiche, présidente de l’association des usagers soulevait le problème de la maintenance au technicentre de Noisy, qui a entraîné en janvier et février derniers des problèmes de sous composition des trains. « Nous voulons une maintenance renforcée, programmée et prioritaire », avançait Annick Galmiche.
Dans son compte rendu, la présidente de l’association rapporte que le Stif est prêt à soutenir financièrement la SNCF si elle s’engage à des améliorations. Toujours sur la question du technicentre de Noisy, des moyens supplémentaires en personnel ont été affectés. Le Stif va programmer un Comité de ligne, fin avril/début mai, afin de « donner une lisibilité sur le court terme : maintenance indispensable ; le moyen terme : pouvoir remplacer le matériel ; et au long terme : l’électrification » annonce Annick Galmiche.
Électrification
« Il faut que l’État et la Région prennent une décision pour que le financement de l’électrification soit concrétisé » soulève la Provinoise. Il faudrait que tout soit finalisé dans les 6 mois. Des réunions se sont tenues pour commencer à discuter du protocole financier, assurait Sophie Mougard.
L’association a attiré l’attention du Stif sur le délai d’attente de 4 à 5 ans pour que l’électrification, accompagnée d’un nouveau matériel type Francilien, soit effective. « Que faisons-nous en attendant ? » La présidente est en attente des propositions de la SNCF au comité de ligne (fin avril / début mai).
Solutions alternatives
En attendant l’électrification, le Stif est à la recherche de matériel auprès d’autres régions, en prêt ou location. De son côté, la SNCF doit rechercher également d’autres matériels, afin de proposer une solution transitoire.
« Cela fait 2 ans que nous tirons le signal d’alarme tant au niveau des sous-compositions que de l’augmentation du nombre d’usagers sur la ligne » soulignait Annick Galmiche. 13 500 usagers utilisent cette ligne quotidiennement.
La ligne P est constituée de 5 axes et chacun est exploité avec un matériel différent, ce qui rend le travail de l’atelier de maintenance plus difficile. Parmi les mesures d’urgence concernant le matériel, mises en place par la SNCF : le renforcement du technicentre de Noisy avec la mise en place de dépanneurs le week-end pour préparer la pointe du lundi et le renforcement du parc Z2N par des rames provenant d’autres régions.
Sécurité
Sur les mesures de fond concernant le matériel sur une échéance à plus de 5 ans : la SNCF annonce une meilleure organisation du travail au technicentre, et, sur les axes non électrifiés de Provins et La Ferté-Milon, le développement soit avec un matériel moderne de grande capacité soit par l’électrification. Les études sont en cours.
Le problème des fumeurs a été évoqué, « Guillaume Pepy de la SNCF a répondu à Valérie Pécresse que ces problèmes vont être traités avec beaucoup de sévérité. Avec la loi Savary, des agents pourront intervenir en civil. Et des médiateurs devraient être présents dans les trains » relate Annick Galmiche. Pour alerter la SNCF un numéro de téléphone : 31 17 et un numéro pour les SMS : 31 177.
Communication
« Pour aider les voyageurs dans ces conditions dégradées, nous leur fournissons l’information le plus en amont possible lorsqu’elle est connue et certifiée, avance la SNCF. Par exemple, si le train du soir est un train court, il repartira le plus souvent le matin en composition courte : dans ce cas, nous indiquons cette particularité sur le site de la SNCF la veille au soir avant 22 heures. » Les informations sont relayées sur tous les supports de communication. Il existe aussi le blog de la ligne P du Transilien, qui donne des informations à jour (malignep.transilien.com).
M-L.C.