La prudence doit être de mise dans le cadre d’une enquête…Une règle apparemment oubliée par certains politiques, plus désireux de profiter d’un effet d’aubaine leur permettant d’alimenter leur discours que de connaître vraiment la vérité. Surtout quand celle-ci ne va pas dans le sens souhaité.
L’exemple de l’incendie de l’église de Fontainebleau est à ce titre criant. A peine les braises éteintes, le parti Les Républicains lançait un communiqué de presse sans nuances : “Ces dégâts démontrent la volonté de s’attaquer à notre culture mais aussi à des symboles forts pour les chrétiens. (…) On assiste à la recrudescence des actes anti-chrétiens en France”.
Nicolas Sarkozy, en pleine campagne médiatique, annonçait dans la foulée sa présence à la messe de Réparation.
Quant au Front National, il constatait “avec tristesse et amertume la prolifération des actes christianophobes dans l’indifférence quasi générale de la caste médiatico-politique et se retrouve encore une fois bien seul pour défendre les intérêts des Français”.
Seulement voilà, un marginal, ayant eu maille à partir avec le prêtre de la paroisse, vient d’avouer avoir incendié l’église.
Heureusement, dans cette course aux voix, certains comme le maire de Frédéric Valletoux ont su garder la tête froide, dénonçant même “les amalgames”.
Résumons donc les faits : l’église de Veneux-les-Sablons a brûlé suite à un incendie d’origine accidentelle, celle de Fontainebleau à cause de la malveillance d’un marginal en colère contre le prêtre de la paroisse. On est loin des fantasmes lus ici et là.
Et la Croix de Guise diront certains ? Effectivement, un doute subsiste comme l’admet l’ONF. Mais rien ne permet non plus d’affirmer qu’il s’agit d’un acte malveillant.
Certains aiment jouer à se faire peur. S’appuyer sur des faits et non sur des fantasmes ou supputations est plus sain à une période où les esprits sont prompts à s’enflammer.