Ce projet d’implantation d’éoliennes avait été présenté au conseil municipal en réunion de travail (sans délibération) le 2 octobre dernier, et il a été décidé d’informer la population avant de prendre une décision. La proposition du promoteur a donc été diffusée début janvier par l’intermédiaire d’un tract réalisé par la mairie. Le maire n’a par contre pas jugé bon d’informer les maires des communes voisines, dont certaines, appartenant à la même communauté de communes du Bocage Gâtinais, d’autres non. Elles seraient en effet autant impactées par la présence d’éoliennes que Saint-Ange-le-Viel. En ce qui concerne la population de Saint-Ange, 90 % des habitants seraient opposés au projet.
Contexte
La loi Grenelle II, et encore plus récemment la COP21 et la loi sur la transition énergétique, ont fixé pour la France des objectifs ambitieux notamment en termes d’éolien terrestre. Les promoteurs, essentiellement danois ou allemands, y ont vu une énorme aubaine financière dans le montage de projets tous azimuts. Une étude rapide montre d’ailleurs que les sites les plus venteux sont déjà couverts, et que les nouveaux projets se montent dans des endroits bien moins intéressants en terme de productivité.
Face à ce constat, certaines communes rurales ont parfois été dupées en matière de rendement financier principalement. Aujourd’hui, voyant leurs dotations diminuer de plus en plus, elles s’inquiètent pour leur budget communal. Dans ce cadre, elles voient en l’éolien une manne financière qui leur assurerait l’avenir, mais les documents présentés par le Syndicat des Énergies Renouvelables (SER) ou d’autres autorités omettent d’évoquer que l’évolution prévue de la fiscalité les privera probablement des revenus qu’elles imaginent en tirer.
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