Le renard doit-il toujours être considéré comme une espèce nuisible ? Pour les associations de défense de l’environnement, la réponse est claire. Ces dernières veulent faire déclasser ce petit prédateur et se sont émues du dernier abattage qui s’est déroulé, samedi dernier, à Savigny-le-Temple, le samedi 13 février. Une tuerie inutile et cruelle, selon l’ASPAS (Association pour la Protection des Animaux Sauvages).
En Seine-et-Marne, un arrêté préfectoral autorise, en effet, les villes à organiser des battues de renards. « Des renards rôdaient près de l’école Chanteraine qui se trouve à proximité d’un espace boisé, justifie la maire Marie-Line Pichery (PS). Des parents d’élèves inquiets nous ont contactés. »
« Une espèce diabolisée »
Zigouillés les canidés ! Sept en tout sont décédés à Savigny-le-Temple. « La commune a demandé une battue administrative autorisée par arrêté municipal sur le motif que le renard est dangereux pour la population, explique Ariane Ambrosini, de l’Association pour la Protection des Animaux Sauvages. Car, ce que craint l’opinion publique, c’est que la santé publique ne soit menacée avec la transmission de l’échinococcose alvéolaire. « Ca démontre que l’espèce est mal connue. Concrètement, pour attraper cette maladie, il faudrait manger un aliment souillé par l’excrément du renard. Ca n’arrive jamais ! On ne sait même pas si les animaux abattus sont porteurs de l’échinococcose ou pas. »
En clair, pour les associations, réguler le renard, ça ne sert à rien !
Pire, « c’est entretenir cette peur alors que cette espèce est craintive. Le renard est diabolisé. »
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